Rio : un vélodrome livré, mais des polémiques qui durent

La mairie de Rio vient de livrer le vélodrome olympique, la dernière installation de la liste des bâtiments rénovés ou construits pour les Jeux qui débuteront dans quarante jours. Cependant, l’enceinte n’est pas tout à fait achevée, et les litiges juridiques qui l’entourent sont loin d’être clos.

Alors que les Jeux olympiques de Rio (Brésil) s’ouvriront le 5 août prochain, la dernière des installations construites ou rénovées pour l’occasion vient d’être livrée par la mairie au Comité organisateur. Il s’agit du vélodrome olympique, un bâtiment de forme ronde, qui n’est toutefois pas prêt à 100%, indique l’AFP.En effet, « il manque encore des détails, mais le vélodrome est en conditions d’utilisation« , a rassuré la maire de la ville, Eduardo Paes. Ainsi, l’installation des tribunes temporaires doit encore être terminée et des tissus colorés cachaient toujours des zones inachevées de l’enceinte, a pu constater l’AFP.Tandis que l’extérieur de la façade demande encore des finitions.
Beaucoup de retard et un litige judiciaire planent toujours sur la construction de cette enceinte sportive. Le maire a rappelé que ces retard étaient dus aux problèmes qu’a connu l’entreprise responsable des travaux, Tecnosolo. Suite à une rupture de contrat, les travaux ont donc été confiés à un sous-traitant, Engetécnica. Mais Tecnosolo a décidé d’attaquer en justice la mairie de Rio, arguant que des erreurs ont été commises dès la conception initiale du projet à la mairie.
 27/06/2016 – Batiactu – Lire l’article

La Normandie s’offre un Wimbledon… en version française et démocratique

Sur 6 hectares, un nouveau complexe privé de 14 courts vient d’ouvrir à Deauville. Accessibles à tous les joueurs, les terrains en gazon naturel sont inspirés du grand modèle anglais.
Le tournoi de Wimbledon qui débute ces jours-ci peut toujours s’enorgueillir d’avoir les plus beaux courts en gazon du monde. Mais la France n’est plus en reste. A Deauville (Calvados), un nouveau complexe, le Lawn Tennis Club Deauville-Normandie (LTCDN), a ouvert ses portes au début du mois, proposant 14 courts aux joueurs de tennis. Edouard Roger-Vasselin a même déjà inscrit son nom au palmarès du premier tournoi d’exhibition inaugural, en battant Jérémy Chardy, la tête d’affiche, classé 33 joueur mondial. Unique en France et même unique en Europe, si l’on considère qu’il est ouvert à tous les pratiquants et non à ses seuls membres, le nouveau Wimbledon français se veut digne de ses modèles anglais, le tournoi londonien en tête. « Nous avons rencontré ses dirigeants, qui nous ont aussitôt apporté une aide morale et technique. Pour que le club voit le jour et plaise aux joueurs, il fallait pour cela que nos installations soient irréprochables », explique Grégory Brussot, l’un des deux dirigeants du LTCDN.

Aide des collectivités

Pendant tout le montage du projet, lancé dès 2007, les visites sur différents terrains en Angleterre ont été nombreuses. L’idée des fondateurs, Grégory Brussot et Martin Besançon, deux amis d’enfance nés en Normandie, passionnés de tennis, et notamment de jeu sur gazon, était de pallier un manque en France, où, sur plus de 30.000 courts de tennis existants, seule une poignée sont en gazon naturel. Et souvent dans des lieux inaccessibles au public, comme l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris… D’un budget de 4,5 millions d’euros, le projet, aidé pour un tiers par les collectivités locales et régionales, propose ses courts sur une superficie de 6 hectares à l’entrée de Deauville. « Pour nous, le soutien à ce nouveau club présentait aussi des raisons stratégiques. Il peut et doit devenir demain une destination touristique, comme l’est déjà le golf par exemple », commente Philippe Augier, maire de Deauville.

Stages de haut niveau

Techniquement, 5 courts sont à base d’argile, la technique classique, et 9 en substrat fibré, une technique mise au point par Natural Grass, une PME parisienne. « Véritable rupture technologique, cette dernière méthode est à base de sable, de liège et de fibre synthétique. Elle est en plein essor, y compris dans les autres sports sur herbe », souligne Martin Besançon, assisté de ses deux jardiniers. En plus des terrains, un club-house de plus de 600 mètres carrés(restauration, bar et salles de réunion), ouvert toute l’année, est destiné aux entreprises. « 50 % de notre modèle économique repose sur cette partie réception. Déjà, 23 entreprises sont partenaires du club », se félicite Grégory Brussot. Avec son million de licenciés, la Fédération française de tennis (FFT) voit d’un bon oeil ces nouvelles installations. Inauguré en présence de son président, Jean Gachassin, le complexe deauvillais a déjà signé une convention de partenariat avec la Ligue de tennis de Normandie et la FFT. Des stages de haut niveau y seront organisés par la DTN (direction technique nationale) de la Fédération et le pôle espoir de Normandie afin de préparer les meilleurs jeunes français au tennis sur gazon naturel. 24/06/2016 – lesechos.fr – Lire l’article

Euro 2016 : gazon maudit

Pourquoi les pelouses de la compétition se transforment-elles en champs de patates ?

Pour la Société française des gazons, la réponse tient en 4 lettres : UEFA.

L’UEFA fait la pluie et le beau temps dans cet Euro 2016. Surtout la pluie ! En effet, la patronne du football européen a le monopole de l’organisation de la compétition, même quand il s’agit de jardinage ! Résultat : une bonne partie des pelouses réquisitionnées pour les matches sont de vrais champs de patates, sûrement parfaitement appropriés pour accueillir une partie de foot entre collégiens, un peu moins pour une compétition professionnelle et internationale. Fatalement, la bonne tenue des rencontres en pâtit, au grand dam des sélectionneurs, à commencer par Didier Deschamps. Les Bleus ont visiblement souffert de l’état du terrain lors des matches contre l’Albanie et la Suisse, joués à Marseille et à Lille. L’UEFA attaque, la SFG contre-attaque La Société française des gazons (SFG), présidée par Jean-Marc Lecourt et impliquée de facto dans cette polémique sur l’état déplorable des pelouses de l’Euro, a publié un communiqué de presse en forme de soufflet à l’UEFA, pour répondre aux remontrances de cette dernière quant à la supposée responsabilité de la SFG. Morceaux choisis : « Aujourd’hui, les organisateurs de la compétition veulent se dédouaner en jetant le discrédit sur des professionnels hautement qualifiés que sont les référents pelouses français. Cette position est pour le moins scandaleuse, quand on sait que ceux-ci ont été systématiquement écartés de toute prise de décision et leurs conseils méprisés. » Pour attester la compétence des membres de la SFG, Lecourt invite à regarder les notes attribuées par la Ligue de football professionnel aux pelouses de Ligue 1 à la fin du Championnat 2015-2016, puisque les stades réquisitionnés pour l’Euro sont utilisés par les clubs de l’élite, à l’exception du Stade de France et du stade Bollaert. Le coup de la peinture verte ans les pages de L’Équipe, le président de la SFG pointe du doigt le responsable pelouse de l’UEFA, Richard Hayden. Ce dernier a décrété à la veille du coup d’envoi de l’Euro le remplacement en catastrophe des pelouses niçoises, marseillaises et lilloises. Une décision qui n’était pas nécessaire, juge Lecourt, et ce, sans avoir consulté au préalable les référents terrains des clubs. Pour réaliser son entreprise, Hayden a fait venir du gazon de Slovaquie, incompatible avec les pelouses concernées, qui s’est par-dessus le marché étiolé sérieusement lors du transport, alors que la France était parfaitement en mesure de fournir le matériel adéquat. Et quand celui-ci s’est effectivement révélé inadapté, Hayden a refait le « coup de la peinture verte » au stade Pierre-Mauroy, comme pour planquer la poussière sous le tapis, deux ans après avoir eu cette fausse bonne idée à la Coupe du monde 2014 à Manaus. Cette fois, la supercherie n’a trompé personne. Pourquoi ? Parce que le stade lillois était initialement problématique en raison de sa conception, plus faite pour le synthétique que pour le gazon naturel. Le Losc avait néanmoins réussi à contourner la contrainte pour la dernière saison de championnat en installant un gazon naturel 21/06/16 – Lepoint.fr – Lire l’article