Montpellier: L’Arena devrait s’appeler Sud de France Arena
Rio 2016 : quel avenir pour la politique sportive au Brésil ?
Quid des installations sportives ?
Depuis plus de dix ans, un effort considérable a été fait sur le territoire de la ville de Rio de Janeiro en ce qui concerne les installations sportives de prestige ayant servi à toutes les compétitions internationales précitées. Ainsi, à l’occasion des Jeux panaméricains de 2007, ont été réalisés :- le réaménagement du palais des sports Maracanãzinho ;
- le stade olympique, dont la gestion a été déléguée au club Botafogo ;
- la Rioarena, rebaptisée HSBC Arena et gérée par la société française GL Events ;
- le Parc aquatique Maria Lenk, géré par le Comité olympique brésilien ;
- le Vélodrome municipal, qui a dû être entièrement reconstruit pour les JO car ne correspondant aux normes de la Fédération internationale.
- Pour les JO, douze équipements sportifs ont été réalisés ou réaménagés, dont neuf uniquement sûr des fonds publics, un en partenariat public privé (les Arenas Carioca 1, 2 et 3), et deux sur fonds privés (le golf et la marina). Il est évident que les investissements privés conduisent à une gestion privée (mais le public du golf ou des sports de voile appartiennent à l’élite socio-économique). Quant aux Arenas, le PPP implique lui aussi une délégation de gestion privée sur une durée généralement conséquente (entre vingt et trente ans). Aussi, qui dit gestion privée, dit soumission aux intérêts économiques du gestionnaire : on peut alors douter de l’accès du grand public à ces Arenas pour des pratiques de loisir à des tarifs abordables.
Un entretien qui coûte cher
Parmi celles-ci, l’Arena do Futuro dans laquelle Bleues et Bleus viennent de perdre deux finales olympiques de handball, sera démontée car, construite en modules, elle sera transformée en quatre écoles. Mais que vont devenir les autres infrastructures ? Par exemple, le Centre olympique aquatique, alors qu’existe déjà le parc aquatique Maria Lenk, de même qu’un complexe aquatique à Maracanã ? Qui plus est, Rio de Janeiro bénéficie de kilomètres de plage à Copacabana, Ipanema, Leblon, Tijuca, Bandeirantes, etc. Rien n’est plus facile de construire des infrastructures sportives quand l’événement l’exige. Mais, le financement récurrent, année après année, pour maintenir l’infrastructure en état coûte très cher. Et, si le climat de Rio de Janeiro ne nécessite pas de chauffer ces équipements, il exige au contraire de les refroidir par la climatisation avec une température moyenne oscillant entre 25 et 30°, avec des pointes à plus de 40 durant l’été austral (décembre à mars) et un taux d’humidité de 90 %.