JO-2024 : grand oral pour Paris et Los Angeles

Les deux villes présentent, mardi, leur dossier de candidature à l’organisation des JO 2024. Le CIO devrait entériner le principe d’une double attribution des éditions 2024 et 2028.
Jour J pour les JO. Le grand show olympique commencera dès 9 heures à Lausanne (Suisse) : les Californiens seront les premiers à s’exprimer, arrivés sur les bords du lac Léman avec le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, le patron du comité de candidature LA 2024, Casey Wasserman, ou encore les multiples champions olympiques Allyson Felix et Michael Johnson. A 10 h 30, ce sera au tour de Paris de proposer sa vision pour les JO 2024, avec, en VRP de luxe, le président de la République, Emmanuel Macron, qui doit prendre la parole devant les 95 membres de l’instance olympique.
Les deux postulants disposeront du même temps de parole : quarante-cinq minutes de présentation avec un maximum de dix intervenants, puis un échange de trente minutes sous forme de questions-réponses avec l’assistance. Le rapport de la commission d’évaluation, publié le 5 juillet, est dithyrambique pour les deux villes. Les deux passages se feront à huis clos, mais « face au grand intérêt suscité par les deux projets », le Comité international olympique (CIO) proposera les présentations – sans les questions-réponses – sur son site internet un peu plus tard.

« Faire une proposition au CIO qui fasse trois gagnants »

« J’ai vraiment confiance, je crois qu’on peut écrire une belle histoire entre Paris et Los Angeles. Et notamment le fait qu’il y ait cette amitié entre Eric Garcetti et moi-même peut nous permettre de faire une proposition au CIO qui fasse trois gagnants », a expliqué, lundi, la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Je pense qu’aujourd’hui, porter les valeurs de l’olympisme, c’est ce dont le monde a besoin », a estimé le président Macron lundi soir après une visite d’une petite heure du Musée olympique en compagnie du président du CIO, l’Allemand Thomas Bach.
« Nous avons deux missions : la première est de ramener les Jeux olympiques en Amérique et l’Amérique vers les Jeux olympiques, et la seconde est de ramener les Jeux à Los Angeles », a pour sa part glissé Eric Garcetti, qui a également effectué la visite du musée à Lausanne.

Le principe de double attribution devrait être approuvé

« Le CIO devrait donner [mardi] le feu vert à une double attribution des JO-2024 et 2028 », a espéré le président Bach lundi. Car après une matinée chargée pour les deux villes candidates, le CIO se réunira en session extraordinaire avec un menu tout aussi copieux pour ses 95 membres : la double attribution des Jeux 2024 et 2028. Sauf très improbable renversement de situation, le principe devrait être approuvé et garantira ainsi à la ville non retenue pour 2024 un énorme lot de consolation : la garantie d’accueillir l’événement planétaire quatre ans plus tard. Il ne restera alors plus qu’à fixer les modalités de cette double attribution, car le président de l’instance olympique n’en démord pas : il y aura bien un vote lors de la session du CIO à Lima le 13 septembre, qui devait initialement désigner seulement la ville hôte des JO 2024. 11/07/17 – lemonde.fr – Lire l’article

Sport – Béatrice Barbusse : « Le chantier le plus important est celui des équipements sportifs »

Après deux ans et demi passés à la tête du Centre national pour le développement du sport (CNDS), Béatrice Barbusse, appelée à de nouvelles fonctions au sein de la Fédération française de handball, a présidé le 6 juillet son dernier conseil d’administration. Pour Localtis, elle revient sur ce dernier rendez-vous et évoque une institution souvent présentée comme le bras financier de l’Etat pour sa politique sportive.
Localtis – Vous avez rencontré récemment Laura Flessel, nouvelle ministre des Sports. De quoi vous-êtes vous entretenues ? Béatrice Barbusse – Laura Flessel m’a parlé de quelques priorités qui seront les siennes, comme le sport-santé. Elle m’a aussi précisé que le CNDS devrait faire des économies, ce qui n’est pas exclusif au domaine sportif. De mon côté, je lui ai dit que l’équilibre budgétaire du CNDS avait été rectifié. Ses finances sont désormais saines, c’est important. Cela veut dire qu’on peut fonctionner en voyant les choses d’une manière beaucoup plus claire. J’ai aussi précisé qu’il fallait faire attention à ce que la part territoriale, si tant est qu’elle doive diminuer, ne diminue pas trop, car c’est elle qui aide directement les structures locales du mouvement sportif (Cros, Cdos, ligues et comités) et les clubs. A propos de la part territoriale, avez-vous évoqué avec la ministre le relèvement du seuil minimum de l’aide, aujourd’hui de 1.500 euros (1.000 euros dans les QPV et ZRR), qui a exclu un certain nombre de petits clubs ? Le seuil de subvention minimum n’a pas été discuté lors de notre entretien. Personne ne l’a remis en cause non plus lors du conseil d’administration du 6 juillet, sauf pour les territoires ruraux pour lesquels il est question d’agrandir les zones concernées, ce qui permettrait à de petites villes ou villages, même en dehors des ZRR (zones de revitalisation rurale), de bénéficier de la mesure. Un point d’information a été fait sur cette question, et les critères précis seront arrêtés prochainement. On s’est en effet aperçu que les changements de critères du CNDS avaient très lourdement handicapé les territoires ruraux. Quels ont été les autres points à l’ordre du jour de votre conseil d’administration du 6 juillet ? C’était un CA de transition qui a permis à Laura Flessel de rencontrer les membres. L’immense majorité des délibérations a concerné le plan héritage Paris 2024, ce qui nous a permis de valider des dossiers portant sur des projets d’équipements de proximité. En outre, deux grands évènements sportifs internationaux ont obtenu des subventions : les championnats d’Europe de BMX à Bordeaux et les championnats d’Europe de natation pour nageurs atteints de trisomie. Par ailleurs, en ce qui concerne les emplois sportifs qualifiés, des subventions à certaines fédérations considérées comme riches ont été réduites de manière à pouvoir aider d’autres fédérations moins riches.[…]
Reste une pierre d’achoppement : la capacité d’accueil des clubs à travers notamment un manque d’équipements, comme le montre une enquête récente de la FFHB… Quand j’étais présidente de club à Ivry, il y avait déjà un problème d’équipements, et je suppose que les choses ne se sont pas améliorées mais au contraire dégradées. La France a un retard important et les équipements sportifs arrivent à saturation, d’autant qu’il y a de nouvelles activités, comme le futsal, qui eux aussi demandent à avoir des créneaux horaires dans les salles pour pratiquer. Ce sera le chantier le plus important à mener dans les années qui viennent pour les collectivités, l’Etat et le mouvement sportif. Les clubs sont aujourd’hui très clairement bloqués par les capacités d’accueil.[…] 10/07/17 – Localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire l’ensemble de l’entretien

JO 2024 : le CIO juge Paris « historique » et Los Angeles « avant-gardiste »

Le Comité international olympique (CIO) a publié mercredi 5 juillet le rapport de sa commission d’évaluation sur les villes candidates à l’organisation des Jeux olympiques de 2024, Paris et Los Angeles. Selon Patrick Baumann, président de cette commission, ses membres décrivent le projet de Los Angeles par les mots « avant-gardiste », « innovant », « dynamique » et « attrayant ». Quant au dossier parisien, il a été perçu par la commission comme « historique », « culturel », « emblématique » et mettant en avant des « décors incroyables ». « Les deux projets diffèrent de par leur nature mais chaque ville présente une proposition parfaitement authentique qui reflète le meilleur de ce que chacune a à offrir », a ajouté Patrick Baumann. La commission a par ailleurs noté qu' »en droite ligne avec l’Agenda olympique 2020, Los Angeles et Paris envisagent toutes deux d’utiliser un nombre record de sites existants et temporaires, un cas de figure qui constitue une première dans l’histoire olympique ». « Cette proposition de part et d’autre conduira à d’importantes réductions des coûts d’organisation, rendant les Jeux olympiques plus durables », s’est-elle encore félicitée. Sur la candidature parisienne, la commission du CIO a bien noté l’enjeu territorial mis en avant par le dossier : « Le concept des Jeux s’inscrit dans la vision à long terme de la ville/région et contribuerait à accélérer la revitalisation de la Seine et la régénération à Saint-Denis et dans ses environs (zone Grand Paris). »

Paris a encore des défis à relever

En ce qui concerne les sites de compétition de la candidature parisienne, la commission note « le large recours à des sites existants et temporaires de classe mondiale [qui] limiterait la complexité et le coût de la livraison des sites ». Toutefois, selon la commission, Paris aurait plusieurs défis à relever. Du point de vue de l’ambiance attendue lors de Jeux, le rapport estime que « créer une ambiance olympique particulière dans la zone Grand Paris serait plus difficile car les sites sont plus dispersés, sans lieu de célébration central. » Côte budgétaire – un investissement total de 3,2 milliards de dollars est prévu pour les sites, dont la moitié serait affectée au village olympique -, elle indique que « toutes les garanties de financement font référence à des montants spécifiques ». Or, selon elle, « un processus de renégociation serait nécessaire pour déterminer qui couvrirait les dépassements de coûts excédant la somme budgétisée pour les imprévus ». Par ailleurs, la commission met en avant le fait que l’acquisition de terrains provenant de propriétaires privés est incomplète (30% des terrains doivent encore être acquis), tout en notant que « les autorités publiques sont autorisées à les acquérir selon une procédure accélérée (projet d’intérêt public) ». Ce rapport met fin au travail de la commission d’évaluation 2024, qui s’était rendue dans les deux villes candidates en mai dernier. Il servira de document de référence aux membres du CIO en vue de la séance d’information sur les villes candidates 2024 prévue à Lausanne les 11 et 12 juillet prochains et du vote final qui aura lieu le 13 septembre à Lima (Pérou).[…] 05/07/17 – localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire l’article