La FFF a dévoilé son plan d’aide au football amateur pour la saison 2017/2018

En ces temps de restrictions budgétaires du côté des collectivités territoriales et du Centre national du développement du sport (CNDS), toute aide est bonne à prendre pour les clubs de football et les collectivités propriétaires de terrains. Celle de la Fédération française de football (FFF) pour la saison sportive 2017/2018 à travers le fonds d’aide au football amateur (Fafa) sera particulièrement appréciée. D’un montant de 15 millions d’euros – qui place ce millésime dans une moyenne honorable par rapport aux derniers exercices, mais loin des 17 millions de la saison 2009/2010 –, le Fafa a pour but de financer l’emploi, les équipements, le transport des équipes et la formation des postes administratifs et/ou sportifs des 22 ligues régionales, 90 districts départementaux et 17.000 clubs amateurs affiliés à la FFF. Les collectivités locales peuvent également bénéficier d’aides du Fafa pour le financement d’équipements. Les projets d’équipements éligibles doivent porter sur les terrains de grands jeux ou les terrains à effectif réduit, ainsi que sur les bâtiments (club-house, vestiaire), la sécurisation (main courante, clôture, etc.) et l’éclairage. Quand le porteur de projet est une collectivité locale, la demande doit se faire en collaboration avec un club support affilié à la FFF, et l’équipement projeté doit être situé obligatoirement au sein d’une installation sportive utilisée par le club support.

Abondements pour le foot féminin, les QPV et les ZRR

L’aide est attribuée sur proposition de la ligue régionale de football dans le cadre d’une enveloppe financière régionale dédiée sur la saison 2017-2018. C’est cette dernière qui détermine les conditions de financement (priorités, plafonds de financement, etc.) et les propose à la FFF. Il est donc impératif de contacter la ligue régionale avant de déposer un dossier, afin de connaître ses orientations, précise la FFF. Dans le cadre de son plan stratégique Ambition 2020 et de sa politique de responsabilité sociale des entreprises (RSE), la FFF informe en outre qu’elle portera une attention toute particulière aux dossiers s’inscrivant dans le cadre du plan d’héritage de la Coupe du monde féminine 2019 (création de vestiaires supplémentaires pour les filles, aire de jeu pour une école de football féminine, etc.), qui bénéficieront d’un abondement de 20% ; aux dossiers dont les installations se situent en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ou en zone de revitalisation rurale (ZRR), qui bénéficieront d’un abondement de 10% ; aux dossiers dont les installations se situent en ligues ultras marines ; et aux dossiers d’éclairage avec des projecteurs LED. Bien entendu, souligne encore la FFF, les projets d’équipement devront strictement respecter le cahier des charges du Fafa mais également les règlements fédéraux portant sur les terrains et installations sportives, l’éclairage des terrains et les installations sportives futsal. 26/10/17 – Localtisinfo – Jean Damien LESAY – Lire l’article

Pour gagner les Jeux, Paris 2024 s’est appuyé sur l’expertise de la région Ile-de-France

De la candidature victorieuse de Paris à l’organisation des Jeux olympiques 2024, on connaît Tony Estanguet, tête d’affiche médiatique, Anne Hidalgo, maire de Paris portée par la foi des nouveaux convertis, et Bernard Lapasset, que sa stature a mis en lumière malgré une volonté d’œuvrer en coulisse. A leurs côtés, une équipe de professionnels de l’événementiel sportif a travaillé durant près de trois ans au sein de l’association Ambition olympique, devenue GIP Paris 2024 une fois la candidature de Paris officialisée. Mais pour décrocher les Jeux olympiques après les échecs des éditions 2008 et 2012, d’autres institutions se sont mobilisées en vue d’apporter une expertise technique indispensable dans un dossier d’une très grande complexité. Parmi elles, deux structures dépendant du conseil régional d’Ile-de-France – l’IAU (Institut d’aménagement urbain) et son département spécialisé l’IRDS (Institut régional de développement du sport) – ont joué un rôle-clé dans un chapitre essentiel : la localisation des sites olympiques et la préparation de l' »héritage ».

Y retourner ou non, telle est la question

Tout commence en 2014. Deux ans après un rapport qui avait tiré le bilan des échecs des précédentes tentatives, la question d’une nouvelle candidature émerge. Le gouvernement, la région Ile-de-France, la ville de Paris et le CNOSF s’interrogent, et une étude d’opportunité est lancée au CFSI (Comité français du sport international). Au sein du conseil régional, l’élu au sport se demande si l’Ile-de-France est capable, en termes de disponibilité foncière et d’aménagement du territoire, d’accueillir un événement aussi important. « A l’époque, on était encore sous l’effet de la candidature de Londres 2012 et de son parc olympique d’un seul tenant, rassemblant le village olympique et les principaux équipements sportifs, raconte Claire Peuvergne, directrice de l’IRDS. On cherchait donc 150 hectares environ d’un seul tenant, mais on savait qu’on ne pourrait plus les trouver dans Paris. » La mise en chantier du quartier des Batignolles, retenu pour la candidature de 2012, oblige en effet à regarder de l’autre côté du périphérique. C’est là qu’intervient l’IAU.

Un potentiel d’analyse unique

Cet institut, créé en 1960 pour fabriquer le premier schéma directeur de la région, est au courant de tous les projets d’aménagement. Cela lui donne un avantage inégalé en termes de prospective. De plus, le souci d’héritage urbanistique d’une nouvelle candidature conduit à mettre en cohérence le projet olympique avec les orientations des différents schémas directeurs d’aménagement. Les Jeux embrassant des questions de sport et d’aménagement du territoire et nécessitant une expertise pluridisciplinaire, c’est naturellement que le conseil régional s’adresse à l’IAU et à l’IRDS pour cette première approche. Commence alors un travail de défrichage à l’aide de bases de données riches de près de soixante ans d’histoire de l’aménagement du territoire en Ile-de-France, qu’il s’agisse de transports, de logements, de démographie, de santé, d’environnement, d’occupation du sol, d’économie et bien sûr de sport. « Ces bases de données historiques numérisées avec le SIG (système d’information géographique en place depuis le début des années 1980 au sein de l’IAU) offrent un potentiel d’analyse en dynamique du territoire sans commune mesure », commente Claire Peuvergne.

 Dès le début, l’IAU et l’IRDS sont régulièrement en contact, via le conseil régional, avec le CFSI, lequel est soucieux de savoir s’il est possible de « faire atterrir la soucoupe JO » en proximité de Paris avant de lancer une nouvelle candidature. A l’époque, ces démarches sont délicates. La ville de Paris lorgne plus vers l’Exposition universelle de 2025 et sa maire Anne Hidalgo se montre très réservée sur le dossier olympique. Et il est hors de question d’interroger directement les élus locaux et techniciens des territoires. « La consigne était de produire un travail ‘en chambre' », confie Claire Peuvergne. L’existence de ressources propres à l’IAU et à l’IRDS est alors essentielle pour commencer un travail sérieux et émettre les premières hypothèses sans se rendre sur le terrain. Cette étude liminaire aboutit à une première conclusion fin 2014 : Paris peut accueillir les Jeux. En 2015, quand la ville de Paris annonce officiellement sa candidature, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) rejoint l’IAU et l’IRDS pour affiner la réflexion sur le choix des sites selon de nouveaux critères. On ne cherche plus 150 hectares d’un seul tenant, mais au moins 50 hectares pour le village olympique en très grande proximité de Paris et des équipements sportifs. Il ne reste alors plus que trois sites potentiels, tous en Seine-Saint-Denis. IAU, IRDS et Apur, avec le cabinet Kénéo, posent ensuite des grilles d’indicateurs pour satisfaire aux exigences du CIO, que ce soit pour l’expérience des athlètes, le concept global des Jeux, mais aussi l’héritage.

L’héritage, critère central

Entre les différents acteurs, le travail se répartit « en bonne intelligence ». L’Apur, qui dispose d’une bonne connaissance des territoires limitrophes à Paris, traite le dossier du village olympique, à Saint-Denis, Saint-Ouen et sur l’Ile-Saint-Denis, tandis que l’IAU et l’IRDS sont chargés de la partie « cluster » du Bourget. « On a toujours été en appui de la demande de l’association Ambition olympique puis du GIP, explique Claire Peuvergne. Quand le GIP s’interroge sur les sites d’entraînement, grâce à nos bases de données, on peut évaluer les distances entre les sites et par rapport au village en temps de transport réel ou encore livrer des éléments sur les questions environnementales (zone Natura 2000, trames vertes et bleues à respecter…) et les projets d’aménagement en cours et à plus long terme, et surtout commencer à construire des esquisses d’aménagement avec les structures d’aménagement locales. » In fine, si le GIP chargé de porter la candidature a lui-même choisi les sites, le travail de l’IAU, de l’IRDS puis de l’Apur a permis de ne jamais perdre de vue la double exigence, sportive et sociale, du projet.[ ] 24/10/17 – localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire l’article

Budget du CNDS : l’Assemblée fait marche arrière à la demande du gouvernement

Retour à la case départ pour le budget du Centre national pour le développement du sport (CNDS). Amputé de la moitié de son budget dans le projet de loi de finances pour 2018 (PLF), le budget de l’opérateur des politiques sportives territoriales de l’Etat avait – virtuellement – recouvré près de 64 millions de crédits après l’adoption en commission des Finances de l’Assemblée nationale, le 12 octobre, d’un amendement visant à ramener à 137,644 millions d’euros, au lieu des 73,844 millions prévus initialement, le montant du plafond de prélèvement de 1,80% sur les sommes misées sur les jeux exploités par la Française des jeux affecté au CNDS. Proposé par le rapporteur général Joël Giroud, cet amendement attendait d’être approuvé en séance publique. Lors de l’examen dans l’hémicycle dans la nuit du 21 au 22 octobre, nous avons assisté à un renversement de situation. Interrogé par le président de séance sur l’avis de la commission des Finances, Joël Giroud n’a pas maintenu sa position, « compte tenu des engagements formulés par le ministre [du Budget] », et a retiré l’amendement qu’il avait défendu en commission avant d’émettre un avis défavorable sur plusieurs amendements allant dans le même sens.

Vers un rattrapage budgétaire en fin d’année pour le CNDS

De son côté, Gérald Darmanin, pour le gouvernement, a également émis un avis défavorable à toute proposition proposant une hausse des crédits du CNDS. En revanche, le ministre du Budget s’est engagé à ce qu’un rattrapage puisse avoir lieu en fin d’année, par le biais du projet de loi de finances rectificative (PLFR), pour remédier au « problème de paiement évident que connaît le CNDS ». Devant les députés, Gérald Darmanin a évoqué « une enveloppe de 20 à 30 millions, selon les chiffres de la fin de gestion ». Une mesure que Joël Giroud appelle l »‘annulation de la dette du CNDS ». Dans son intervention, le ministre du Budget a également précisé : « Pour ce qui est du Centre national pour le développement du sport – CNDS – je défends l’idée que nous ouvrions dans la seconde partie du projet de loi de finances une ligne budgétaire propre aux Jeux olympiques. » Malgré une formulation assez alambiquée, qui pourrait laisser entendre que le budget nécessaire à la préparation de l’accueil des Jeux olympiques de Paris 2024 serait pris sur les ressources du CNDS, le scénario qui se dessine est plutôt celui de la création d’un programme budgétaire propre dédié aux Jeux pour tracer la dépense et permettre l’information de la représentation nationale. Pour ce faire, le gouvernement pourrait exercer son droit d’amendement afin de modifier la maquette budgétaire du PLF 2018. [ ] 25/10/17 – Localtisinfo – Lire l’article