Paris: Le projet de zone de baignade sur le lac Daumesnil, en plein coeur du bois de Vincennes se précise

La mairie de Paris table sur une ouverture d’une zone de baignade en plein cœur du bois de Vincennes au printemps 2019… 8000 mètres carrés de baignade, l’équivalent de cinq piscines olympiques, surveillés et gratuits en plein cœur du bois de Vincennes. Après le succès du bassin de la Villette cet été, la mairie de Paris planche sur un autre projet emblématique de la mandature d’Anne Hidalgo : l’aménagement d’une zone de baignade dans le lac Daumesnil, un lac artificiel construit au XIXe siècle. « Il s’agit d’un complément à l’offre de piscine, plus axée sur les loisirs et la famille », précise Jean-François Martins, adjoint au sport et au tourisme, qui précisait ce mercredi les contours du projet. Après avoir obtenu l’aval des Bâtiments de France et de la commission des sites, nécessaire pour tout aménagement d’une zone protégée, l’enquête publique devrait être lancée au premier trimestre 2018. Avec, comme ligne de mire, l’ouverture du bassin au grand public au printemps 2019 pour toute la durée estivale. Aménagé sur la rive ouest de l’île de Bercy, il pourrait accueillir jusqu’à 2.200 baigneurs quotidiennement (1.000 simultanément sur le site) tout au long de l’été. Des plantes filtrantes pour dépolluer le bassin Avant l’ouverture, d’importants travaux sont à prévoir. Si les rives du lac seront aménagées de manière relativement sommaire – un ponton, des douches, une rampe d’accès… qui seront démontés après chaque saison – la principale difficulté réside dans la dépollution quotidienne du site pour éviter la prolifération des bactéries. « On doit principalement faire face à une pollution « naturelle », notamment causée par les excréments de canards et autres oiseaux présents sur le site », assure Jean-François Martins. Pour ce faire, le futur bassin sera entièrement vidé afin de permettre l’installation d’une géomembrane qui délimitera la zone de baignade et assurera l’étanchéité. Un local technique sera aménagé sous le lac – pour ne pas dénaturer le site – afin de permettre la circulation de l’eau vers des jardins aquatiques, situés à quelques centaines de mètres. Dans ceux-ci, des plantes filtrantes se chargeront de « nettoyer » l’eau avant de la réinjecter vers le bassin de baignade. « Contrairement à la Villette, le débit n’est pas suffisant pour que l’eau se renouvelle d’elle-même », précise l’élu. Coût des travaux : 9,5 millions d’euros, « alors que la construction d’une piscine olympique coûte environ 19,5 millions d’euros ». A cela s’ajoute le coût de fonctionnement annuel, évalué entre un et 1,5 million. « Il n’y aura pas d’impact sur la faune et la flore » La mairie de Paris met en avant l’aspect écologique du projet. Pour ne pas perturber l’écosystème, l’eau ne sera ni chauffée, ni chlorée. Sur la rive droite du site, 65 arbres et 500 arbustes seront plantés. « Il n’y a pas d’impact sur la faune et la flore. Non seulement parce qu’il ne s’agit pas d’un espace protégé mais également parce que cette zone de baignade est éphémère, elle ne durera que trois mois par an », insiste l’élu. Néanmoins, comme le révélait Le Parisien, dans le rapport de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement de l’énergie, l’inspectrice des sites se montrait défavorable à ce projet qui « modifie substantiellement l’aspect et l’état du site classé ». La mairie assure prendre en compte ces recommandations et que des aménagements sont encore possibles pour y répondre. 15/11/17 – www.20minutes.fr – Lire l’article

Mondial de rugby, JO… : la France championne du monde des événements sportifs

Malgré de nombreux échecs, le pays enchaîne les grandes compétitions depuis 25 ans.
Quel pays aura accueilli en l’espace de 25 ans une Coupe du monde de football, un Euro, deux mondiaux de rugby et les Jeux Olympiques d’été ? La réponse est simple : aucun. C’est pourtant ce que la France est en passe de réaliser. Et on peut ajouter les Jeux d’hiver (Albertville) si l’on remonte jusqu’à 1992.
L’attribution inattendue de la Coupe du monde de rugby 2023 à l’Hexagone intervient deux mois après celle des JO 2024. Cette simultanéité modifie notre vision sur le pays du déclinisme. Les « losers » de Paris 2012, humiliés par les Britanniques à Singapour,  ont appris de leurs erreurs . Championne du monde des candidatures, la France est devenue la championne du monde de l’organisation de grands événements sportifs.

Fédérations internationales

Pour beaucoup ce n’est que justice. Depuis 1992, le pays s’est doté de spécialistes aguerris de l’événementiel et du sport business : organisateurs, spécialistes du marketing sportif, professionnels de la billetterie, experts en sécurité, avocats spécialisés, etc. Les historiens du sport se souviennent aussi que notre pays est celui qui a structuré la plupart des sports. Nombre de fédérations internationales sont nées en France. L’Association internationale des automobiles clubs, ancêtre de la Fédération internationale de l’automobile, a été créée à Paris en 1904. La Fifa la même année dans la même ville, rue Saint-Honoré. L’Union cycliste internationale en 1900, également à Paris, rue Drouot. Sans oublier, bien sûr, le Comité international olympique, fondé à Paris toujours, par Pierre de Coubertin en 1894. Pour être complet on rappellera que le journal « L’Equipe » a inventé la Coupe d’Europe des clubs champions, première mouture de la Ligue des champions, et le Tour de France.

Développement durable

La France bénéficie d’autres atouts. Le pays a empilé les équipements sportifs modernes au fil des événements qu’il a reçus. Ainsi, pour les JO 2024, il ne manquera qu’une piscine olympique ! A l’heure du développement durable et de la chasse aux dépenses sans lendemain, c’est un élément apprécié par ceux qui votent. La première destination touristique au monde ne connaît pas, en outre, de problèmes d’hébergements, ni de transports. Bien que frappés par les attentats à intervalles réguliers, le pays a démontré sa capacité à sécuriser la Coupe du monde 1998 et, surtout,  l’Euro 2016 . Si l’on ajoute à ce cocktail un zeste d’effet Macron et une dose de glamour parisien, on obtient une potion consistante. Une potion devenue magique. Il ne manque plus que l’Exposition universelle 2025.
15/11/17 – Lesechos.fr – Lire l’article

Le projet de loi olympique présenté en conseil des ministres

Laura Flessel, ministre des Sports, Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat chargé de la Cohésion des territoires, ont présenté mercredi 15 novembre en conseil des ministres le projet de loi olympique et paralympique. Destiné à préparer la tenue à Paris et dans d’autres villes de France des Jeux olympiques en 2024, ce projet de loi vise particulièrement à honorer les engagements souscrits auprès du Comité international olympique (CIO) et du Comité international paralympique (CIP) lors de la phase de candidature en termes législatifs et règlementaires. Ce projet de loi répond en outre à un engagement global de l’Etat à préparer au mieux ce rendez-vous, en installant l’ensemble de l’architecture de la gouvernance des Jeux dans les six mois suivant leur attribution à la France, le 13 septembre dernier. La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) et le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo) seront, pour leur part, créés au début de l’année 2018. Par ailleurs, le texte vise à garantir les conditions d’une préparation optimale et d’une gestion maîtrisée, notamment la livraison à bonne date des infrastructures et équipements nécessaires à l’organisation des Jeux.

Pavoisement, urbanisme et sécurité

Le projet de loi olympique et paralympique se structure autour de quatre titres. Le titre premier vise à respecter les dispositions du contrat de ville-hôte conclu entre la ville de Paris, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le CIO. Il s’agit par exemple d’une meilleure protection des éléments relevant de la propriété olympique et paralympique, de l’autorisation du pavoisement des symboles olympiques et paralympiques dans l’espace urbain, ou encore de la reconnaissance au CIO, au CIP et au Cojo de la qualité d’organisateur des Jeux. Le titre II permet d’adapter les règles d’urbanisme, d’aménagement ou de logement, de façon à tenir les échéances relatives à la livraison de l’ensemble des équipements et infrastructures nécessaires à l’organisation des Jeux. Le titre III concerne une partie de la sécurité des Jeux. Il crée notamment des voies réservées au déplacement des services de secours et de sécurité, des délégations et des athlètes pendant la durée de la compétition. Enfin, le titre IV, non prévu par les accords avec le CIO mais répondant au souhait de Laura Flessel, ministre des Sports, est consacré aux dispositions relatives à la transparence et à l’intégrité : transmission des déclarations de patrimoine et d’intérêt des principaux dirigeants du Cojo à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique et contrôle par la Cour des comptes du fonctionnement des organes de gouvernance des Jeux. « Ces Jeux sont une opportunité majeure pour toute la France, qui pourra une nouvelle fois valoriser son patrimoine, mais aussi l’excellence de son savoir-faire en matière d’organisation de grands événements sur la scène internationale », a rappelé Laura Flessel dans un communiqué.

 Un budget spécifique pour les Jeux

La présentation de ce projet de loi olympique est une nouvelle étape dans la préparation de Paris 2024. Elle intervient quelques jours après l’adoption à l’Assemblée nationale d’un amendement au projet de loi de finances pour 2018 visant à créer un programme budgétaire consacré à l’organisation des Jeux olympiques. Ce programme, qui sera distinct du programme 219 correspondant aux ressources du ministère des Sport, portera les financements en provenance de l’Etat en vue de la préparation de la compétition, lesquels s’élèvent à un milliard d’euros sur la période 2017-2024. Pour 2018, ce programme est doté de 58 millions d’euros en autorisations d’engagement et de 48 millions d’euros en crédits de paiement. Il servira notamment à la réalisation des études préalables aux futurs chantiers d’infrastructures par Solideo pour les sites olympiques à construire : piscine, village olympique, village des médias et cluster olympique. La création d’une telle ligne budgétaire spécifique permettra aux parlementaires de suivre année après année les dépenses de l’Etat pour les Jeux olympiques. En outre, les députés ont également demandé à l’unanimité au gouvernement de produire chaque année, en annexe du budget, un rapport sur les dépenses publiques engagées pour les Jeux. Celles-ci devront s’entendre au sens large : crédits budgétaires, dépenses des collectivités territoriales et des établissements publics, et dépenses fiscales.

15/11/17 – Localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire l’article