Les douze enceintes du Mondial (14 juin-15 jullet) ne sont pas toutes finies. Le point à six mois du coup d’envoi.
Le coup d’envoi du Mondial 2018 en Russie approche (14 juin-15 juillet). Alors que les groupes seront connus à l‘issue du tirage au sort ce vendredi, petit tour d’horizon des douze stades de la compétition, répartis dans onze villes, qui doivent être livrés d’ici le 31 décembre, date butoir fixée par la Fifa. Pour l’instant cinq d’entre eux sont fonctionnels. Le directeur du comité d’organisation Alexeï Sorokine l’a rappelé vendredi : « 80% des enceintes sont prêtes. Avant d’avertir qu’il n’y aurait pas « d’éléphants blancs » en Russie, à savoir des stades inutiles et inexploitées après le tournoi. Loujniki (Moscou) : du neuf avec du vieux Capacité : 81.000 places. L’enceinte la plus célèbre de Russie a accueilli ses premiers matches dès 1956. Complètement rénové, le « nouveau » Loujniki a été inauguré le 11 novembre par un match contre l’Argentine. Sans sa piste d’athlétisme, les tribunes sont rapprochées du terrain, renforçant l’impression monumentale du stade. Il faudra maintenant régler la gestion des flux : des dizaines de milliers de spectateurs sont restés bloqués plus de deux heures dans le stade après le match inaugural face à l’Albiceleste. Saint-Pétersbourg Arena : le chantier par qui le scandale arrive Capacité : 68.000 places. Les travaux ont duré plus de 10 ans, le budget a explosé : la Saint-Pétersbourg Arena, où se joueront une demi-finale et le match pour la 3e place, est le stade de tous les scandales. L’ancienne pelouse, trop fragile, a été changée mais la nouvelle est déjà en piètre état. Et bien que cet énorme « vaisseau spatial » ait été inauguré dès mars 2017, ses couloirs sont encore traversés d’installations électriques précaires et semblent en chantier permanent. Otkrytie Arena : l’antre du Spartak Capacité : 45.000 places Construite en 2014, l’Otkrytie Arena (rebaptisée Spartak Arena pour le Mondial) est l’enceinte du Spartak Moscou, champion de Russie en titre. Porté par ses nombreux supporters, c’est aussi le stade le plus chaud de Russie, une ambiance qui se ressent quand y joue l’équipe nationale. Reuters/Sergei Karpukhin. Une vue extérieure de la Otkrytie Arena où évolue le Spartak Moscou. Kazan Arena : inaugurée dès 2013 Capacité : 41.585 places. Le stade a été inauguré dès 2013 à l’occasion des Jeux universitaires d’été. Hôte de la Coupe des Confédérations, Kazan en plein pays tatar, qui ambitionne de devenir « capitale sportive », accueillera six matches, dont un quart de finale. Reuters. Une vue d’ensemble prise en juillet du stade de Kazan. Fisht : le stade des JO de Sotchi Capacité : 41.220 places. Situé dans la station balnéaire de Sotchi, sur les rives de la mer Noire et au pied du Caucase, le stade Fisht est devenu célèbre avec les jeux Olympiques d’hiver 2014. Depuis, il a été adapté pour les matches de football et a accueilli la Coupe des Confédérations. Six matches du Mondial-2018, dont un quart de finale, y seront joués. Reuters. Construite pour les JO d’hiver en 2014 (cérmonies d’ouverture et de clôture), l’enceinte a été adaptée aux rencontres de football. Volgograd Arena : sur les ruines de Stalingrad Capacité : 45.000 places Architecturalement proche du « nid d’oiseau » ayant hébergée les JO-2008 à Pékin, ce nouveau stade sur la berge de la Volga accueillera quatre matches du premier tour du Mondial dans la ville meurtrie par la bataille de Stalingrad, tournant de la Seconde guerre mondiale qui a fait deux millions de morts. Nijni Novgorod : incidents et incendie Capacité : 45.000 places. Ce stade à la capacité moins importante que sa taille ne le laisserait deviner sera livré fin décembre. Plusieurs incidents ont émaillé sa construction, dont un incendie sans gravité en octobre. Il est situé à la confluence des fleuves Volga et Oka, 400 km à l’est de Moscou. Reuters. Une vue aérienne où on remarque que le stade est située au confluent des rivières Volga et Oka. Rostov Arena : près de l’Ukraine Capacité : 45.000 places. La future antre du FK Rostov n’attend plus que son premier match officiel. Le stade accueillera cinq matches du Mondial et se trouve à 60 km de la frontière avec une région de l’Ukraine contrôlée par des séparatistes prorusses que combat l’armée ukrainienne depuis 2014. Reuters. L’Arena de Rostov. Cosmos Arena à Samara : beaucoup de retard Capacité : 44.000 places. S’il y a un stade qui inquiète, c’est celui-là. Les travaux ont pris du retard et le premier match officiel dans cette ville située à 850 km au sud-est de Moscou ne sera joué au plus tôt qu’en avril. L’architecture du stade ne laisse pas indifférent mais il devrait avoir belle allure de l’intérieur, avec ses tribunes particulièrement pentues. Reuters. L’intérieur de la Cosmos Arena de Samara. Mordovia Arena : Saransk, la ville de Depardieu Capacité : 44.000 places. Des tribunes temporaires ont été montées et la capacité de la Mordovia Arena redescendra à 28.000 places après le Mondial. Le stade doit être livré avant la fin décembre. Avec ses 300.000 habitants, Saransk, la capitale de la république de Mordovie, plus connue pour ses camps pénitentiaires et pour servir de domiciliation en Russie à Gérard Depardieu que pour son équipe de football, sera la plus petite ville du Mondial. Reuters. Une photo prise en août 2017 et qui montre l’avancée des travaux. Ekaterinbourg Arena : les tribunes de la peur Capacité : 35.036 places. Le stade d’Ekaterinbourg a fait la « une » des médias du monde entier après la publication de photos de ses deux tribunes temporaires, juchées sur d’impressionnants échafaudages n’inspirant pas confiance. Inauguré en 1957, le stade est une perle de l’architecture soviétique et a gardé toute son élégance en dépit de sa rénovation. Situé près des montagnes de l’Oural, à quelque 1.500 km à l’est de Moscou, il sera le stade le plus oriental du Mondial-2018 et doit être livré fin décembre. AFP/Dmitry Zaks. Les fameuses tribunes temporaires qui sortent de l’enceinte de Ekaterinbourg. Baltika Arena : un stade russe au milieu de l’UE Capacité : 35.000 places. Quatre matches doivent être joués à Kaliningrad, une enclave russe entre la Pologne et la Lituanie, sur les bords de la mer Baltique, au sein de l’Union européenne. Si le stade est presque fini, il faut encore aménager ses alentours et ce n’est pas une partie facile : le stade a été construit sur un marécage, compliquant toutes les opérations de terrassement. 01/12/17 – www.leparisien.fr – Lire l’articleJO 2024 : « Pour l’Arena 2, un site de 20.000 m² intra-muros est privilégié »
ENCEINTE SPORTIVE. La mairie de Paris, qui participe depuis jeudi au séminaire d’orientation entre Paris 2024 et le CIO, assure que la décision du lieu d’implantation de l’Aréna 2 se fera dans les quinze prochains jours. Dans l’attente de l’arbitrage final, d’après nos informations, un site de 20.000 m² intra-muros vient d’être privilégié.
Cette Arena 2, qui doit s’élever à côté de la salle historique de Bercy, doit accueillir des rencontres de basket-ball et les épreuves de lutte, ainsi que celles de goalball en paralympique. Il s’agit d’un des deux seuls équipements sportifs à construire pour les Jeux, avec le centre aquatique à Saint-Denis.
Rappelons que les riverains s’opposent à l’implantation de l’Arena 2 à cet endroit, craignant de voir les espaces verts du parc affectés par la construction. « La seule solution possible est de détruire la gare routière située sous Bercy mais au final la facture pourrait s’élever jusqu’à 30 millions d’euros pour une construction initialement prévue à 100 millions d’euros ! », a indiqué une source proche du dossier.
« Il y a effectivement un souci technique et financier du site de Bercy. Ils étudient le site mais nous n’avons pas de détail, nous allons voir ce que l’on choisit en accord avec la structure Solideo », nous a confirmé, ce jeudi, Anthony Piqueras, directeur technique du comité de candidature de Paris 2024.
Le Qatar invente le stade… en conteneurs (vidéo)
Parmi les 12 futurs stades prévus pour accueillir le Mondial 2022, le Qatar a présenté une 7e enceinte d’un genre particulier puisque sa structure sera faite de conteneurs d’expédition afin d’offrir une plus grande modularité.
On connaissait les logements en conteneurs. Le Qatar invente le stade en conteneurs, dévoilé à cinq ans de l’ouverture de la Coupe du monde 2022 qu’organisera l’Emirat du Moyen-Orient quatre ans après le prochain Mondial en Russie (14 juin-15 juillet 2018). Une enceinte d’un genre nouveau qui doit permettre d’éviter le fameux syndrome des « éléphants blancs », surnom attribué à ces équipements financés à hauteur de plusieurs centaines de millions et dont l’utilisation n’excède pas la durée de la compétition. Un septième stade dévoilé sur les douze programmés pour un montant limité à un milliard d’euros et qui devront tous répondre à cette exigence. Avec ce Ras Abu Aboud Stadium d’une capacité de 40 000 places amovibles, dessiné par le cabinet espagnol d’architectes Fenwick Iribarren Architects, le Qatar annonce pouvoir procéder à un démontage complet, en vue d’un déplacement si nécessaire, grâce à la modularité de la structure composée donc de conteneurs d’expédition. Une référence directe au site d’où va surgir la nouvelle arène en bord de mer et à proximité d’un complexe portuaire. Avec une livraison attendue dès l’horizon 2020, les promoteurs du Mondial qatari annoncent l’un des stades les plus écologiques de la planète foot entre une utilisation moindre de matériaux et des déchets générés également en diminution, mais surtout la perspective d’une empreinte carbone réduite pour le chantier de construction. 28/11/17 – europe1.fr – Lire l’article