Paris 2024 : les structures de l’organisation se mettent en place

Depuis le 13 septembre 2017 et l’attribution par le Comité international olympique (CIO) de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris, les structures de l’événement se mettent en place. La dernière en date est la création du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), qui sera l’institution centrale du dispositif. Qui se souvient encore de l’association Ambition olympique, née en avril 2015 ? Cette structure comprenant des représentants de la ville de Paris, de la région Île-de-France, de l’Etat et du mouvement sportif (Comité national olympique et sportif français – CNOSF – et Comité paralympique et sportif français – CPSF) avait été la première à porter le projet de candidature de Paris. Une fois la candidature officialisée, le groupement d’intérêt public (GIP) Paris 2024 avait été créé par un décret du 11 décembre 2015. Ses membres étaient les mêmes que ceux d’Ambition olympique. Son objet était de construire et finaliser le projet de candidature présenté au CIO. Son budget de fonctionnement s’élevait à 60 millions d’euros, dont la moitié de fonds publics. Le 18 janvier 2018, lors de la clôture définitive de ses comptes, il a été décidé que son excédent – quelque cinq millions d’euros – serait réparti entre la ville de Paris, la région Île-de-France et l’Etat. L’obtention de l’organisation des Jeux de 2024 devait entraîner automatiquement la fin du GIP et la constitution du Cojo. Celui-ci a fait l’objet d’une publication de création, sous forme d’association, au Journal officiel du 20 janvier 2018 sous la dénomination « Paris 2024 comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo) ».

Le Cojo et la Solideo en place

L’objet principal du Cojo est de planifier, organiser, financer et livrer les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 ainsi que les événements associés. Il vise encore à promouvoir les Jeux en France et à l’étranger, mais aussi à développer et commercialiser tous produits et services liés à l’événement. Pour assurer le respect du contrat de ville-hôte qui lie Paris au CIO, le Cojo se donne encore pour objet de participer aux actions visant à assurer la durabilité des Jeux et à contribuer à maximiser leur impact positif et leur héritage, le tout en lien avec le CNOSF et le CPSF. Avant le Cojo, une autre pièce-maîtresse du dispositif avait été placée avec la création, par un décret du 27 décembre 2017, de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques). Cet établissement public, placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés des Sports, de l’Urbanisme et du Budget, veillera à la livraison, dans les délais et les conditions, notamment en matière de développement durable, fixés par le CIO et le Cojo, de l’ensemble des ouvrages, équipements et opérations d’aménagement directement nécessaires à l’organisation et au déroulement des Jeux. La Solideo est administrée par un conseil d’administration de trente-huit membres, dont dix-neuf représentants de l’Etat et douze représentants des collectivités territoriales et de leurs établissements publics. Le budget d’investissement pour les Jeux de 2024 est estimé à 3,3 milliards d’euros, dont la moitié de fonds publics (un milliard d’euros de l’Etat, 500 millions des collectivités territoriales).

30/01/18 – Localtisinfo – Jean Damien LESAY – Lire l’article

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A 20 ans, le Stade de France se cherche un nouveau modèle économique

L’enceinte de Saint-Denis, inaugurée le 28 janvier 1998, fait l’objet d’une large concertation. Outre les événements sportifs de 2023, le Mondial de rugby, et 2024, les JO, c’est 2025 et l’après concession qui pose questions.
Vingtième anniversaire riche en souvenirs mais aussi en interrogations, ce dimanche, pour le Stade de France. Si elle s’est imposée comme l’emblème du sport tricolore, l’enceinte de Saint-Denis (93), au nord de Paris, inaugurée le 28 janvier 1998 par une prometteuse victoire des Bleus de Deschamps et de Zidane face à l’Espagne, demeure aussi un épineux dossier en suspens pour les pouvoirs publics.

Cartes rebattues

Alors que le contrat de concession de trente ans qui lie l’Etat au duo Vinci-Bouygues, réuni dans Consortium Stade de France (respectivement 67 % et 33 % du capital), arrive à échéance en 2025, l’attribution à la France de la Coupe du monde de rugby de 2023 et bien plus encore des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 rebat les cartes par avance. Le dossier Paris 2024 induit, il est vrai, des travaux de rénovation – intérieur et extérieur – pour un montant chiffré à 70 millions d’euros, le financement étant assuré par l’Etat. Mais s’y ajoute une réflexion sur la conception du stade au-delà de 2025. Faut-il ou non conserver la piste d’athlétisme ? Couvrir le Stade de France, une option jugée « chère » au cabinet de la ministre des Sports Laura Flessel ? Soucieuse d’une  pour le Stade de France, cette dernière a lancé l’an dernier une concertation impliquant l’Etat, Consortium Stade de France, et les deux grands acteurs sportifs, la Fédération française de football (FFF) et la Fédération Française de rugby (FFR).

Il va falloir trancher

« Le dossier sera tranché en 2018. L’objectif est de décider sur l’ensemble des points, tant sur les échéances 2023 et 2024 que pour l’après 2025 », indique-t-on au ministère des Sports. Cette remise à plat intervient alors même que le consortium a dû revisiter son modèle économique depuis 2013 et l’arrêt par les pouvoirs publics du versement de la contribution d’équilibre pour absence de club résident. L’ex ministre des Sports, Valérie Fourneyron, avait alors mis fin à cette disposition du contrat initial compte tenu de son coût devenu exorbitant au fil du temps, soit une facture brute de 17 millions d’euros par an. « Nous avons dû faire comme beaucoup d’entreprises, on s’est adapté. Nous avons redéfini le modèle économique et l’organisation », commente la directrice générale déléguée de Consortium Stade de France, Alexandra Boutelier.
Cette dernière ne cache pas d’ailleurs sa satisfaction. Après deux exercices déficitaires, le consortium a bouclé « une très bonne année », avec un profit de « 3-4 millions d’euros » pour un chiffre d’affaires d’« un peu moins 60 millions »« 2017 a été une année historique avec neuf concerts majeurs  sur une vingtaine d’événements, soit un total de 1,5 million de spectateurs », précise Alexandra Boutelier. « Le modèle économique du Stade de France repose sur trois pieds : les matchs de l’équipe de France de football, les matchs de l’équipe de France de rugby, enfin, les concerts. Les fédérations ne sont pas des clientes mais des partenaires », ajoute-t-elle.

Multiples options

Après , Bernard Laporte, élu à sa tête fin 2016, s’est montré ouvert à l’éventuelle entrée de la fédération au capital de l’exploitant du Stade de France. Sur le plan juridique, l’avenant à son contrat avec le consortium arrive à échéance à la fin juin. De son côté, la FFF semble sur sa réserve. Son contrat court jusqu’en 2025, et elle ne paraît pas désireuse de rejoindre le tour de table. Côté consortium, Bouygues a manifesté son envie d’en sortir. « Toutes les options sont sur la table », indiquent divers protagonistes, et le ministère des Sports « regarde d’autres solutions » y compris à l’étranger. Laura Flessel n’a pas non plus écarté un naming. 27/01/18 – www.lesechos.fr – Lire l’article