Les billes de caoutchouc dans les terrains synthétiques sont sans danger pour la santé

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Football américain : Las Vegas s’offre un stade à 2 milliards de dollars

La capitale du jeu, qui veut organiser le Super Bowl de 2024 ou 2025, bâtit la plus chère des enceintes, financée à 40  % par de l’argent public. Avec une rentabilité incertaine. Dimanche 4 février, le 52e Super Bowl, la finale du championnat des Etats-Unis de football américain, opposera les Patriots de la Nouvelle-Angleterre aux Eagles de Philadelphie, sous le toit de verre de l’US Bank Stadium de Minneapolis (Minnesota). A 2 000 kilomètres de là, dans le Nevada, une autre ville se prépare déjà à organiser le Super Bowl en 2024 ou en 2025 : Las Vegas. La capitale du jeu n’a encore ni stade ni équipe. Mais « Sin City », la ville du péché, est prête à toutes les démesures. Ses dirigeants ont entrepris de bâtir le stade le plus cher de l’histoire – près de 2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) – pour attirer dans le désert une équipe de la National Football League (NFL), les Raiders, aujourd’hui installée à Oakland (Californie). A l’extrémité sud de l’avenue des casinos, le touristique Strip, de l’autre côté de l’autoroute qui longe le gigantesque hôtel-casino Mandalay Bay, les engins de terrassement nivellent le sol sur une parcelle de 25 hectares. Les Raiders sont censés jouer ici leur première saison en 2020, dans une enceinte couverte et climatisée de 65 000 places, carénée de noir comme une voiture de course, dotée d’une immense baie coulissante ouvrant sur le Strip et la pyramide de l’hôtel Luxor. Longtemps, la crainte des matchs truqués a incité les ligues sportives à refuser l’implantation d’équipes à Las Vegas, dans l’un des rares Etats autorisant les paris sportifs. Le climat a changé, et la Cour suprême doit se prononcer cette année sur la légalisation des paris sportifs partout aux Etats-Unis. Pour certains observateurs, ce stade reste une hérésie. « C’est le pire deal qu’une ville ait jamais conclu avec une équipe », estime Roger Noll, professeur émérite d’économie à l’université de Stanford (Californie), spécialiste de l’économie du sport. Pas seulement parce qu’une dépense pareille pour seulement dix matchs par an à domicile peut sembler un brin exagérée. 03/02/18 – lemonde.fr – Lire l’article

Mise aux normes des équipements sportifs : des sénateurs veulent faire payer les fédérations

Faire participer financièrement les fédérations sportives et leurs ligues professionnelles à la mise aux normes des installations sportives, telle est la principale mesure d’une proposition parlementaire de résolution (PPR) déposée à la présidence du Sénat le 29 janvier 2018 et signée par trente-huit sénateurs, dont Michel Savin, Claude Kern et Jean-Jacques Lozach, régulièrement impliqués dans les questions liées au sport. Cette PPR, « tendant à mieux maîtriser le poids de la réglementation applicable aux collectivités territoriales et à simplifier certaines normes réglementaires relatives à la pratique et aux équipements sportifs », part d’un constat : « Le sujet des normes relatives aux équipements sportifs des collectivités est devenu de plus en plus délicat à gérer pour nombre d’élus locaux. » Les auteurs du texte rappellent que selon L’Association nationale des élus en charge du sport (Andes), il existe 400.000 normes, réglementations et prescriptions applicables aux quelque 250.000 équipements, espaces et sites sportifs dont les collectivités territoriales sont propriétaires. Ce qui impacte « aujourd’hui lourdement leurs finances », l’Andes ayant chiffré le coût induit par ces normes entre 2008 et 2014 à 6 milliards d’euros pour les collectivités.

La chasse aux « normes grises  » est ouverte

Après avoir rappelé que les normes des fédérations ne s’appliquent qu’aux infrastructures destinées à accueillir des compétitions sportives, les sénateurs mettent en cause « la multiplication [des normes] et leur application sans discernement [qui] revient à ne plus distinguer des mesures véritablement utiles des contraintes coûteuses et sans objet ». Les recommandations de caractère non obligatoire motivées par des préoccupations commerciales (capacité des enceintes, installations destinées à favoriser les retransmissions télévisées, etc.) sont particulièrement dans le collimateur des signataires de la PPR. Elles constituent ce qu’ils appellent les « normes grises ». Ces « normes grises », à mi-chemin entre la norme obligatoire et non obligatoire mais « ressenties comme une pression par les élus locaux » – à l’image du Label stades de la Ligue nationale de rugby ou de la Licence club de la Ligue de football professionnel – font l’objet de l’une des trente recommandations proposées dans la PPR. Il s’agit ici de permettre à la Commission d’examen des projets de règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs (Cerfres) de pouvoir s’en saisir, ce qui n’est pas prévu à l’heure actuelle. Mais la mesure la plus spectaculaire prônée par la PPR est d’envisager la mise à contribution des fédérations et des ligues selon le principe du « prescripteur-payeur ». Ainsi, soulignent les sénateurs, « tout surcoût financier pour les collectivités territoriales imputable aux fédérations sportives serait partagé, incitant ces dernières à la modération ». Et les auteurs du texte de rappeler que certaines fédérations disposant des moyens financiers accordent des subventions aux clubs « et non aux collectivités qui pourtant investissent dans les infrastructures ». La proposition de résolution devrait être examinée en séance publique au Sénat en mars ou avril 2018. Une fois adoptée, le gouvernement pourra s’en saisir pour, s’il le juge opportun, faire évoluer la réglementation. 02/02/18 – Localtisinfo – Jean Damien LESAY – Lire l’article