Les Hauts-de-France lancent leur plan Arénas

Voir fleurir une aréna dans chacun de ses vingt-six arrondissements, c’est l’ambition du conseil régional des Hauts-de-France. Le 27 mars, sa commission permanente, réunie à Amiens, a entériné le principe d’un appel à projets auprès des collectivités locales. Par aréna, la région entend un équipement multi-usages d’envergure nationale et capable d’accueillir des manifestations sportives (haut niveau et sport pour tous), des manifestations culturelles et de loisirs, ainsi que des manifestations touristiques et de l’événementiel d‘entreprise. La région soutiendra différents types de projets en fonction de la jauge envisagée. Pour une jauge comprise entre 2.500 et 5.000 places assises, la subvention régionale pourra atteindre 80% du coût, dans la limite de 12 millions d’euros. Pour une jauge supérieure à 5.000 places assises, l’aide sera là encore plafonnée à 80% du coût, mais avec une limite fixée à 20 millions d’euros maximum. Enfin, l’appel à projets concerne également le redéploiement d’équipements pluridisciplinaires déjà existants. Pour cette dernière catégorie, l’intervention régionale pourra atteindre 40% du coût plafonnée à 10 millions d’euros.

Pas d’aide au fonctionnement

Outre les critères de capacités et d’usage, le cahier des charges intégrera des critères environnementaux, et notamment ceux issus de la stratégie régionale Rev3 : sobriété énergétique, limitation de l’emprise foncière et, plus largement, intégration dans un projet global de territoire. Surtout, les futures arénas devront présenter un modèle économique équilibré. Le conseil régional ayant en effet exclu toute participation financière aux coûts de fonctionnement. Pour la région, l’objectif de l’appel à projets est d’équiper les territoires de « salles de sport modulables, pluridisciplinaires et qui soient adaptées aux besoins, ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui ». La construction d’arénas doit encore servir l’attractivité sportive et touristique des territoires, en s’appuyant sur le dynamisme des acteurs et des clubs locaux. Le dynamisme sportif et culturel local devant ici être « nourri » par l’organisation d’événements et d’épreuves de haut niveau. Bien entendu, la perspective de la tenue des Jeux olympiques à Paris en 2024 est également dans le viseur des responsables de la région. Ainsi, Florence Bariseau, vice-présidente chargée de la jeunesse et des sports, « souhaite que les Hauts-de-France deviennent la ‘base avant’, tant pour l’accueil de délégations en stages que pour l’organisation de manifestations sportives, dans le cadre d’une vraie stratégie sportive, économique et touristique ». Autres objectifs pour le conseil régional : disposer d’équipements de qualité utiles aux habitants près de chez eux pour leur proposer la meilleure offre possible et encourager la pratique sportive, 05/04/18 – Localtisinfo-Jean Damien LESAY – Lire la suite  

Les billes de caoutchouc dans les terrains synthétiques sont sans danger pour la santé

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Jeux olympiques – Paris 2024 : un rapport pointe des risques et remet en cause l’héritage territorial

Des risques pèsent sur la bonne exécution du programme de travaux prévu dans le cadre du dossier de candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Telle est la conclusion d’un rapport des inspections générales des Finances (IGF) et de la Jeunesse et des Sports (IGJS) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (Cgedd), commandé par le gouvernement et publié vendredi 30 mars. Selon les rapporteurs, ces risques concernent tant la non-réalisation dans les délais de certaines opérations que l’apparition de surcoûts importants. Le dépassement du budget initial de 6,8 milliards d’euros, dont 3 milliards pour les constructions, pourrait ainsi atteindre 500 millions selon le document. Trois dossiers sont particulièrement visés : le village olympique, le village des médias et le centre aquatique olympique. Calendrier « très tendu » Concernant le village olympique, le rapport indique que « le calendrier de réalisation est d’ores et déjà très tendu », puisqu’il est question de « réaliser dans un délai de six ans une opération qui prendrait une dizaine d’années dans des conditions habituelles ». Par ailleurs, la mission met en évidence l’absence de solution de relogement pour le foyer de travailleurs migrants Adef et pour le lycée Marcel-Cachin, la présence dans le périmètre d’un important ouvrage technique du Grand Paris express et, surtout, un aléa important dû à la sensibilité archéologique d’une grande partie du site. Ainsi, « le parti d’aménagement doit être redéfini ». Sur la zone Dugny-Le Bourget, le village des médias du Bourget devrait être redimensionné « à la baisse », soit 500 logements au lieu des 1.500 prévus, le programme du cluster olympique de Dugny-Le Bourget, et notamment l’implantation d’un pavillon provisoire pour le volley-ball, révisé, et le projet de réalisation d’une passerelle au‐dessus de l’autoroute A1 abandonné. Ici, le rapport pointe des surcoûts « considérables […] pas indispensables et […] difficilement justifiables » qui pourraient atteindre, dans le pire scénario, 93 millions d’euros. Le projet de centre aquatique prend l’eau Enfin, le surcoût le plus important mis en lumière par les inspecteurs concerne le centre aquatique olympique (CAO) et l’aménagement de la plaine Saulnier à Saint‐Denis. Pour le CAO, la mission évoque un dépassement budgétaire de 160 à 170 millions d’euros pour la construction et un déficit d’exploitation estimé à 500.000 euros par an non financé « de manière certaine ». Pour l’opération d’aménagement de la plaine Saulnier, le document parle d’un possible déficit de 20 à 25 millions. Ici, le rapport préconise d’agir sur deux leviers. Tout d’abord, elle demande que la responsabilité soit confiée à la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, établissement public sous tutelle des ministres chargés des Sports, de l’Urbanisme et du Budget) en substitution de la métropole du Grand Paris. D’autre part, elle enjoint « de rechercher dès à présent, en option, une alternative pour l’implantation [du CAO], y compris sous la forme d’une installation provisoire ». Ces trois dossiers méritent des « arbitrages rapides », pointent les rapporteurs, alors que d’autres points de vigilance sont mis en avant, comme l’articulation entre les opérations liées à l’accueil des Jeux et les grands projets d’infrastructures de transport ou le financement de l’aménagement de « voies olympiques » réservées pour lesquelles le surcoût pourrait aller jusqu’à 109 millions d’euros. Enfin, la mission insiste sur « la complexité de la gouvernance d’ensemble des opérations liées à l’accueil » des Jeux. Elle fait remarquer que 27 maîtres d’ouvrages coexistent et que « certains sont peu expérimentés ». « Cette situation conduit à un enchevêtrement et à une dilution des responsabilités, peu compatibles avec le respect des délais et des coûts », estime le rapport. Les élus locaux plaident pour l’héritage Pour les rapporteurs, les risques pointés peuvent encore être évités à une triple condition. Tout d’abord, par une modification du programme ou de la localisation de certains sites. Ensuite, par une réforme urgente de la gouvernance et de la maîtrise d’ouvrage des opérations. Enfin, par une vigilance sur l’enchaînement des tâches, accompagnée d’une réduction forte de l’ensemble des délais administratifs, à mettre en place par voie législative et/ou réglementaire. Si de tels changements sont « compatibles avec les exigences du Comité international olympique (CIO) », estiment les rapporteurs, ils « remettraient toutefois en cause des engagements pris avec certaines collectivités », notamment en termes d' »héritage territorial ». En conséquence, les inspecteurs souhaitent qu’ils soient  » finalisés et actés rapidement » 03/04/18 – Localtisinfo – Jean- Damien LESAY – Lire la suite