Gouvernance du sport : une nouvelle structure va remplacer le CNDS

Une « révolution », c’est ainsi que Laura Flessel, ministre des Sports, avait qualifié il y a un mois la réforme de la gouvernance du sport à venir. A en croire la déclaration faite à l’issue du comité de pilotage ad hoc, tenu le 15 mai, le terme n’était pas usurpé. En effet, la nouvelle gouvernance du sport envisagée « au niveau national » devrait donner le jour à une structure qui « se substituerait au CNDS [Centre national pour le développement du sport] et à divers services et commissions de la direction des Sports et de l’Insep [Institut national du sport, de l’expertise et de la performance] ». Cette nouvelle structure « permettra de garantir la collégialité nécessaire à la coconstruction d’une dynamique commune respectueuse des politiques de chacun des acteurs du sport : l’Etat, le mouvement sportif, les collectivités territoriales et le monde économique », selon la déclaration du comité de pilotage. Concernant le financement de cette future structure, le comité de pilotage propose qu’elle « puisse être financée à partir de dispositifs similaires aux dispositifs actuels, notamment ceux qui alimentent le CNDS ». En l’occurrence, le financement actuel du CNDS repose essentiellement sur divers prélèvements sur les paris de la Française des jeux et sur la taxe dite « Buffet » sur les droits de retransmission audiovisuelle des manifestations sportives. Quant aux prérogatives de la future structure, il s’agira d’affecter les crédits à deux grandes politiques. D’une part, la performance olympique et paralympique dans le cadre du programme « performance 2024 ». D’autre part, le développement des pratiques sportives à travers le soutien aux fédérations sportives, le soutien aux réseaux nationaux non fédéraux et aux territoires qui auront élaboré des projets sportifs territoriaux.

Vers des structures collégiales territoriales

S’agissant du développement des pratiques sportives, la déclaration précise que « la structure définira sur la base des orientations politiques retenues collégialement les moyens affectés aux fédérations sportives en faveur du développement du sport fédéral [et] les moyens dédiés aux réseaux nationaux non fédéraux ». Cette nouvelle organisation des politiques de développement fédéral devrait être mise en place au début de l’année 2019. La structure définira également des enveloppes par territoire (région) qui cofinanceront les politiques sportives territoriales « coconstruites par les acteurs du sport au sein des structures collégiales de concertation au niveau territorial »..[…] 18/05/18 – Localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire la suite

Le ministère des Sports en appelle aux associations nationales pour contribuer à ses orientations

La baisse importante des moyens du Centre national pour le développement du sport (CNDS) a rebattu les cartes du financement du sport par l’Etat. Quelques semaines après un appel à projets visant les équipements sportifs structurants au niveau national, désormais financés par les crédits du programme 219, c’est-à-dire le budget du ministère des Sports, ce dernier vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt. L’objectif de cet appel : soutenir les associations d’envergure nationale pour contribuer à ses orientations. En l’occurrence, les projets présentés devront porter sur l’un des axes de la feuille de route ministérielle. Tout d’abord : développer une pratique sportive pour tous tout au long de la vie avec, en filigrane, l’ambition affichée par la ministre des Sports, Laura Flessel, d’augmenter de trois millions le nombre de pratiquants. Ensuite : faire de la France une nation exemplaire en matière d’éthique sportive. Ici, la mobilisation en matière de prévention du dopage est notamment visée. Enfin : promouvoir la pratique d’activités physiques et sportives à des fins de santé (prévention primaire, secondaire ou tertiaire) en privilégiant les publics dits « à besoins spécifiques ». Originalité de cet appel à manifestation d’intérêt : il s’adresse aux associations d’envergure nationale intervenant dans le champ du sport, à l’exception des clubs affiliés et des fédérations sportives agréées qui bénéficient par ailleurs de financements spécifiques 03/05/18 – Localtisinfo – Jean Damien LESAY – Lire la suite

L’Ile-de-France, terre d’accueil des grands événements sportifs

Paris accueillera les Jeux olympiques de 2024. Ce succès, dû avant tout à la qualité du dossier de candidature, est tout sauf un hasard si on l’inscrit dans une perspective plus large qui a vu l’Île-de-France devenir l’un des territoires les plus attractifs au monde pour l’accueil des grands événements sportifs internationaux. C’est ce que démontre l’Institut régional du sport d’Île-de-France (IRDS) dans son dernier dossier intitulé « Accueil des grands événements sportifs, montée en puissance et stratégies d’acteurs ».

Une grande diversité de sports

Comment expliquer cette réussite ? L’IRDS, qui a constitué une base de données qui relève que 94 compétitions répondant à la définition de grands événements sportifs internationaux ont été ou vont être organisés en Île-de-France sur la période 2005-2020, y voit plusieurs facteurs. Tout d’abord, il pointe la large palette de sports accueillis en Île-de-France, qui renvoie à la diversité des sports pratiqués dans la région et en France de manière générale, mais aussi au positionnement des acteurs français en matière de sport de haut niveau. En effet, notre pays soutient de nombreux sports et non deux ou trois, comme certains pays qui privilégient une spécialisation. Ce sont ainsi 24 disciplines olympiques sur 35 qui ont vu ou verront au moins une compétition d’envergure internationale organisée en Île-de-France entre 2005 et 2020. Ensuite, l’institut met en avant la localisation de la région, qui offre une accessibilité, une visibilité, la proximité d’un large bassin de population – donc de potentiels spectateurs – et des capacités d’hébergement importantes et diversifiées, malgré un cadre environnemental « moins propice ». La capacité de la région en termes de sites d’accueil pour les manifestations sportives proprement dites est évidemment un atout de choix. Mais là encore, les bémols existent. Ainsi, il n’y a pas eu d’organisation de grands événements en basket-ball depuis 2005, en raison de l’absence d’équipement : l’AccorHotels Arena (le palais omnisport de Bercy) était en rénovation au moment de l’accueil en France de l’Euro 2015. Même chose pour la natation : en attendant la construction de la future piscine olympique, l’Île-de-France ne dispose pas d’équipement adéquat pour les championnats du monde ou d’Europe de natation.

 Un large éventail d’équipements

En termes de fréquentation, 10% des grands événements sportifs internationaux accueillis en Île-de-France depuis 2005 ont attiré plus de 200.000 spectateurs, 16% entre 50.000 et 200.000 spectateurs, 26% de 10.000 à 50.000 spectateurs, et 48% moins de 10.000 spectateurs. Ces événements ont été hébergés dans 44 sites différents de la région : salles multisports pour les plus petits événements (un quart des événements), arénas pour les plus gros (22 événements, majoritairement à l’AccorHotels Arena) et stades (12 événements), alors que 14 événements ont eu lieu dans des espaces qui ne sont pas en premier lieu dédiés au sport (Grand Palais, château de Versailles, etc.) et 10 dans l’espace public. En termes territoriaux, Paris est le lieu d’accueil de 57 grands événements sportifs sur les 94 observés entre 2005 et 2020. Les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne et des Yvelines en ont accueilli ou en accueilleront entre 7 et 9 différents chacun, alors que l’Essonne et le Val-d’Oise sont rarement le lieu d’accueil d’événements sportifs de dimension internationale.[…] 20/04/18 – Localtisinfo- Jean Damien LESAY – Lire la suite