Paris 2024 : la piscine olympique sera bien semi-démontable

Afin de réduire la facture des Jeux, le délégué interministériel va proposer des solutions plus sages pour l’édification de certains sites. Nous vous les dévoilons.

Trois mois après la remise du rapport de l’inspection générale des finances (IGF) qui pointait de potentiels  coûts supplémentaires pour les JO de Paris 2024, Jean Castex, le délégué interministériel, s’apprête à proposer des arbitrages. Cela à l’issue de nombreux rendez-vous avec les élus de Seine-Saint-Denis.

Un centre aquatique semi-démontable

Le sujet de la piscine inquiétait l’IGF, qui prévoyait un doublement du budget (estimé dans le dossier à 130 MEUR) à Saint-Denis.  Plusieurs scénarios ont été étudiés et, selon nos informations, l’un se détache largement : celui d’un centre aquatique semi-démontable. Ainsi, le bassin devant accueillir les épreuves de natation sera retiré après les JO (et récupéré pour être éventuellement installé ailleurs), tout comme les tribunes. Le coût de celui-ci ne sera plus à la charge de la Solideo (50 % d’argent public) mais à celle du Cojo.

Le water-polo transféré à Saint-Denis

Un bassin de 50 m restera à Saint-Denis au lendemain des Jeux : celui utilisé pour l’échauffement et… le tournoi de water-polo. Annoncée à La Courneuve (stade Marville), cette discipline devrait finalement se dérouler à Saint-Denis, avec la natation et le plongeon. Saint-Denis gardera donc une piscine en héritage mais avec un seul bassin de 50 m (Londres en a conservé deux) et un second de 25 m (réglable en hauteur pour la profondeur) avec une fosse à plongeon. Le projet de reconstruction d’une piscine à Marville reste d’actualité, mais elle servira aux entraînements de water-polo et non à la compétition olympique.

Les espaces publics à l’épreuve des pratiques sportives urbaines

Quel rôle pour les pouvoirs publics et les acteurs privés en matière de sport dans les espaces urbains métropolitains ? C’est la question que s’est posée le bureau de l’Economie du sport du ministère des Sports dans sa dernière note d’analyse, parue début mai 2018. Un décalage entre le nombre de licenciés sportifs (16 millions) et le nombre de pratiquants (environ 34 millions) est observable, annonce la note en introduction. Or, si les équipements normés (terrains de grands jeux, bassins aquatiques, courts de tennis, salles de sports collectives) sont les principaux lieux de pratiques, dans les espaces urbains, on s’oriente vers une plus grande autonomie. Ainsi, avance la note, « en ville, les espaces publics sont aujourd’hui des lieux de pratiques privilégiés pour les usagers. Les rues, les places, les parcs, les squares, les quais, les esplanades sont particulièrement révélateurs des recompositions des pratiques sportives ».

« Marqueurs urbanistiques »

Cette recomposition est tantôt le fait d’un détournement d’usage de la voirie (rollers, skate, BMX, etc.), tantôt le fait d’un aménagement spécifique de la part des autorités publiques (terrains en libre accès, aires d’exercices, etc.), enfin, elle peut s’observer de manière périodique, à l’occasion de l’organisation d’un événement sportif sur la voie publique (courses à pied, à vélo, etc.). La note pointe ainsi que « pour les autorités politiques des grandes métropoles, l’aménagement des espaces publics, l’installation d’équipements à usages sportifs et l’organisation de manifestations sportives sont devenus des marqueurs urbanistiques dont l’ampleur et la nature correspondent aux standards internationaux ». Si le nombre d’équipements – détournés ou installés – en ville est difficile à évaluer, il en est de même des pratiquants. La pratique sportive en ville étant « évolutive », pointe la note, « il est aujourd’hui très difficile de quantifier le nombre de pratiquants ». On sait toutefois que le vélo (26%), la course à pied (26%) et la randonnée (25%) figurent parmi les activités sportives les plus exercées de manière autonome en ville, en particulier chez les moins de 35 ans. De plus, ajoute la note, « dans les grandes métropoles, la généralisation du processus de gentrification […] voit s’installer une population plus aisée [qui] contribue au développement de certaines pratiques sportives et ludosportives ». Parmi les pratiques à la mode : les glisses urbaines, les sports de balle sur surface réduite, les randonnées urbaines et… le street fishing (la pêche en ville, que certains élus parisiens voudraient voir interdite dans la Seine).

Ecart entre offre et demande

Particularité de ces nouvelles pratiques en Ile-de-France : elles ont lieu à 80% à proximité du domicile et connaissent une flexibilité horaire, en particulier chez les 25-35 ans, avec trois pics d’intensité : le matin, l’heure du déjeuner et le début de soirée.[…] 22/05/18 – Localtisinfo – Jean Damien LESAY – Lire la suite

Les billes de caoutchouc dans les terrains synthétiques sont sans danger pour la santé

En savoir plus, télécharger la plaquette Aliapur – FEDAIRSPORT – SNCP Télécharger la plaquette Plaquette