Paris 2024 : « impressionné » par sa visite, le CIO prêt à envisager un nouveau site de compétition

Après sa première visite à Paris, les 18 et 19 juin, depuis l’octroi de l’organisation des Jeux olympiques de 2024, la commission de coordination du Comité international olympique (CIO) s’est dite « impressionnée par l’approche adoptée par le Comité Paris 2024 » pour l’accueil des Jeux. « Le projet Paris 2024 est à la fois ambitieux et inspirant. Il vise à utiliser les Jeux comme une plateforme favorisant le développement du territoire français, en mettant l’accent sur la qualité de l’expérience des athlètes, l’héritage fort au bénéfice de la population, le contrôle du budget et le respect des échéances », a commenté la commission dans un communiqué. Cette visite de coordination intervenait quelques jours après des ajustements du projet parisien visant à stabiliser à hauteur de 6,8 milliards d’euros le budget d’organisation des Jeux. Ces ajustements ont notamment conduit à la décision de se passer d’une salle provisoire sur le cluster olympique situé sur les communes du Bourget et de Dugny (Seine-Saint-Denis). Pour la remplacer, un nouveau site est envisagé à Paris : le « Grand Palais éphémère » sur le Champ de Mars. Ce lieu, qui sera érigé pour accueillir les événements du Grand Palais pendant sa rénovation de 2021 à 2023, a séduit les membres du CIO présents à Paris. Non prévu dans le dossier de candidature, il pourrait devenir le théâtre d’épreuves olympiques pour des Jeux plus compacts. 20/06/18 – Localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire la suite

Jeux olympiques – Paris 2024 : le Cojo ajuste sa copie et sauvegarde l’héritage

Signant ce 14 juin le protocole d’accord financier sur l’organisation des JO 2024, le gouvernement a souligné que les ajustements envisagés « maintiennent la force du projet initial » et que « l’investissement pour les équipements pérennes va bénéficier aux territoires ».
En mars dernier, un rapport des inspections générales des finances (IGF) et de la jeunesse et des sports (IGJS) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) commandé par le gouvernement avait alerté sur les risques pesant sur la bonne exécution du programme de travaux prévu dans le cadre de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le document estimait le surcoût à quelque 500 millions d’euros sur les 6,8 milliards d’euros de budget prévus. « Alors que la transparence doit être un des marqueurs des Jeux, l’objectif de ces missions était de garantir la sérénité de cette candidature le plus en amont possible [alors que] le président de la République a été très clair : nous devons respecter l’enveloppe initiale », a rappelé le Premier ministre, Edouard Philippe, ce jeudi 14 juin à l’occasion de la signature d’un protocole d’accord financier sur l’organisation des JO 2024 entre le gouvernement, Anne Hidalgo, maire de Paris et présidente du conseil d’administration de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), et Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 (Cojo). Protocole d’accord qui vise précisément à ajuster l’envergure du projet olympique afin d’en garantir le coût.

L’héritage sauvegardée en Seine-Saint-Denis

A quelques jours d’une visite de la commission de coordination du Comité international olympique à Paris, les 18 et 19 juin, de légères modifications au projet initial en matière d’équipements ont été décidées. Premier équipement emblématique visé : le centre aquatique olympique (CAO). Le rapport de l’IGF, de l’IGJS et du CGEDD évoquait un dépassement budgétaire de 160 à 170 millions d’euros et enjoignait de « rechercher dès à présent, en option, une alternative pour l’implantation [du CAO], y compris sous la forme d’une installation provisoire ». Cette position avait suscité un grand émoi chez les élus locaux de Saint-Denis, où était prévu le projet initial. Sur un territoire fortement marqué par le manque d’équipements sportifs, et de piscines en particulier, la perspective de perdre cet équipement-phare était vécue comme un naufrage en termes d’héritage. Finalement, le CAO devrait bien voir le jour à Saint-Denis, mais dans des dimensions plus raisonnables et pour un coût estimé revu à la baisse, à hauteur de 80 millions. Parallèlement, trois bassins provisoires seraient installés aux frais du Cojo pour la durée des Jeux, pour un montant de 40 millions d’euros, avant d’être réimplantés sur le territoire de Seine-Saint-Denis. « La candidature restructurée, ce sont huit piscines [trois bassins olympiques et cinq bassins d’entraînement, ndlr] pour la Seine-Saint-Denis. Nous n’avons pas à rougir », a commenté Laura Flessel, ministre des Sports. Par ailleurs, les Jeux accompagneront le développement du plan Piscines en Seine-Saint-Denis à hauteur de 15 millions d’euros.

Des installations provisoires déplacées

Une zone est toutefois plus particulièrement affectée par ces réajustements : le cluster olympique situé sur les communes du Bourget et de Dugny (Seine-Saint-Denis). Les pavillons temporaires de volley-ball implantés à Dugny (deux salles de 12.000 et 5.000 places) ne verront finalement pas le jour. Le site de volley-ball sera en conséquence transféré vers celui prévu initialement pour le badminton et calibré pour accueillir huit terrains d’entraînement et une aréna temporaire de 7.000 places pour les compétitions. Effet domino oblige : les épreuves de badminton seront dès lors rapatriées dans une salle à Paris. Dans le même secteur, le village des médias, qui deviendra à terme un nouvel écoquartier de la commune de Dugny constitué de 1.300 logements familiaux, est sauvegardé. « L’héritage pour la Seine-Saint-Denis est et restera au cœur de notre projet », a estimé Tony Estanguet. Au final, l’enveloppe d’investissements publics (Etat et collectivités territoriales), initialement prévue à hauteur de 1,4 milliard d’euros, ne devrait pas être dépassée grâce à ces réajustements 14/06/18 – Localtisinfo- Jean Damien LESAY – Lire la suite

La charte écoresponsable des grands événements sportifs s’élargit aux grands équipements

L’engagement des grands événements sportifs français en faveur du développement durable a franchi un nouveau cap ce lundi 11 juin. Les comités d’organisation, comités de candidature et organisateurs de près de cent événements nationaux ou internationaux organisés en France et de plus de cinquante événements locaux se sont engagés en signant la charte du ministère des Sports élaborée en collaboration avec le WWF. Cette charte, dont la première version date de 2017, fixe quinze objectifs chiffrés visant à faire du respect de l’environnement un critère essentiel de la bonne organisation des grands événements sportifs. Parmi les points-clés de cette charte, notons : l’alimentation et les achats responsables, le recyclage des déchets, la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, la mobilité durable, la préservation de la biodiversité mais aussi l’accessibilité et la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les postes à responsabilité. 46 organisateurs d’événements se sont ainsi joints aux 24 qui avaient signé la première version de la charte l’année dernière. Parmi les nouveaux signataires, on remarque le Stade français Paris (rugby), l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais (football) pour l’ensemble de leurs matchs à domicile, mais aussi la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM) et la Fédération française de canoë-kayak pour plusieurs de leurs événements-phares. La nouveauté de cette session est l’engagement des gestionnaires de treize grands équipements sportifs, 11/06/18 – Localtisinfo – Jean-Damien LESAY – Lire la suite