Jeux olympiques – Paris 2024 : le Cojo ajuste sa copie et sauvegarde l’héritage
L’héritage sauvegardée en Seine-Saint-Denis
A quelques jours d’une visite de la commission de coordination du Comité international olympique à Paris, les 18 et 19 juin, de légères modifications au projet initial en matière d’équipements ont été décidées. Premier équipement emblématique visé : le centre aquatique olympique (CAO). Le rapport de l’IGF, de l’IGJS et du CGEDD évoquait un dépassement budgétaire de 160 à 170 millions d’euros et enjoignait de « rechercher dès à présent, en option, une alternative pour l’implantation [du CAO], y compris sous la forme d’une installation provisoire ». Cette position avait suscité un grand émoi chez les élus locaux de Saint-Denis, où était prévu le projet initial. Sur un territoire fortement marqué par le manque d’équipements sportifs, et de piscines en particulier, la perspective de perdre cet équipement-phare était vécue comme un naufrage en termes d’héritage. Finalement, le CAO devrait bien voir le jour à Saint-Denis, mais dans des dimensions plus raisonnables et pour un coût estimé revu à la baisse, à hauteur de 80 millions. Parallèlement, trois bassins provisoires seraient installés aux frais du Cojo pour la durée des Jeux, pour un montant de 40 millions d’euros, avant d’être réimplantés sur le territoire de Seine-Saint-Denis. « La candidature restructurée, ce sont huit piscines [trois bassins olympiques et cinq bassins d’entraînement, ndlr] pour la Seine-Saint-Denis. Nous n’avons pas à rougir », a commenté Laura Flessel, ministre des Sports. Par ailleurs, les Jeux accompagneront le développement du plan Piscines en Seine-Saint-Denis à hauteur de 15 millions d’euros.
Des installations provisoires déplacées
Une zone est toutefois plus particulièrement affectée par ces réajustements : le cluster olympique situé sur les communes du Bourget et de Dugny (Seine-Saint-Denis). Les pavillons temporaires de volley-ball implantés à Dugny (deux salles de 12.000 et 5.000 places) ne verront finalement pas le jour. Le site de volley-ball sera en conséquence transféré vers celui prévu initialement pour le badminton et calibré pour accueillir huit terrains d’entraînement et une aréna temporaire de 7.000 places pour les compétitions. Effet domino oblige : les épreuves de badminton seront dès lors rapatriées dans une salle à Paris. Dans le même secteur, le village des médias, qui deviendra à terme un nouvel écoquartier de la commune de Dugny constitué de 1.300 logements familiaux, est sauvegardé. « L’héritage pour la Seine-Saint-Denis est et restera au cœur de notre projet », a estimé Tony Estanguet. Au final, l’enveloppe d’investissements publics (Etat et collectivités territoriales), initialement prévue à hauteur de 1,4 milliard d’euros, ne devrait pas être dépassée grâce à ces réajustements 14/06/18 – Localtisinfo- Jean Damien LESAY – Lire la suite