Exonération fiscale des grands événements sportifs : des comptes très optimistes ?
La loi de finances rectificative pour 2014 a prévu que les organismes chargés de l’organisation en France d’une compétition sportive internationale ne soient pas redevables de certaines taxes, dont l’impôt sur les sociétés. Un avant-projet de décret précise les modalités d’application de ces mesures et tente d’en définir les conséquences en termes économiques. Mais les chiffres annoncés laissent parfois dubitatifs. […]
Les équipements, grands absents de l’évaluation
Mais le véritable impact des grands événements sportifs sur les finances publiques se situe ailleurs. Ici, on pense bien entendu aux coûts des équipements. La notice d’impact de l’avant-projet de décret y pense aussi… pour mieux les écarter. Le texte précise ainsi que les estimations des coûts et des économies inhérents à l’application de la mesure doivent être rattachables sur le plan fiscal à l’année de la tenue de l’événement, et il conclut que « le périmètre de calcul ne tient pas compte des investissements consentis dans les infrastructures et équipements sportifs ».
Cette approche est discutable. Si certains équipements indispensables à la tenue d’une grande compétition seront exploités durant de longues années après l’événement, il existe toutefois un coût de construction ou de rénovation imputable à l’événement. Et cela sans compter sur le phénomène des éléphants blancs, ces enceintes dimensionnées pour un événement majeur qui deviennent des fardeaux une fois la compétition terminée. Le Stade de France par exemple, construit pour la Coupe du monde 1998, a coûté à l’Etat 114 millions d’euros de pénalités, versées au consortium d’exploitation jusqu’en 2013, faute de club résident. Par ailleurs, le dossier de la candidature de Paris pour l’organisation des JO 2024 prévoit la construction de plusieurs infrastructures éphémères, sans garantie de réemploi ultérieur. Autant d’investissements publics qu’il faudra bien, au moment opportun, mettre dans la balance… […] 24/07/15 – Localtis.info – Jean Damien Lesay – Lire l’article
23juillet
Le projet de stade olympique abandonné va coûter 44 millions d’euros au Japon
Le Japon va devoir régler 44 millions d’euros liés à des contrats déjà conclus avant l’abandon de la construction du très décrié stade olympique.
Le projet avorté de stade olympique va coûter au moins 44 millions d’euros au Japon, ont annoncé mercredi des médias locaux. La construction de l’enceinte, critiquée pour son coût exorbitant (1,83 milliard d’euros) et son aspect trop grandiose et futuriste, a été abandonnée la semaine dernière. Le Premier ministre Shinzo Abe avait déclaré vendredi dernier qu’il voulait «repartir de zéro».
Des coûts de construction plus élevés au Japon qu’ailleurs
La ville de Tokyo va cependant devoir régler la majeure partie des 5,9 milliards de yens (44 millions d’euros) liés à des contrats déjà conclus, selon plusieurs grands médias japonais qui citent des données du Conseil japonais du sport (CJS). Le CJS, qui supervise le projet, a prévenu que ce chiffre pourrait encore gonfler si les entreprises avec qui des contrats ont été passés décident d’intenter des procès. […]
22/07/15 – lequipe.fr – Lire l’article
20juillet
JO 2020: Trop cher, le stade olympique de Tokyo va être entièrement repensé
JO Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a ordonné vendredi une révision complète du projet…
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a ordonné vendredi une révision complète du projet de futur stade olympique pour les jeux de Tokyo 2020, en réponse aux nombreuses critiques sur son coût estimé à près de 2 milliards d’euros.
En ce qui concerne le nouveau stade national pour les jeux Olympiques et Paralympiques de 2020, j’ai décidé de réviser entièrement le projet et de repartir à zéro», a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une rencontre avec le président du comité d’organisation, Yoshiro Mori.
Initialement, la facture s’élevait à 162 milliards de yens (1,2 milliard d’euros), mais le total est monté à 252 milliards (1,87 md EUR), du jamais vu dans l’histoire du sport: à titre de comparaison, le stade des JO 2012 de Londres a coûté 680 millions de dollars et celui de Pékin 455 millions.
L’architecte japonais Tadao Ando, qui présidait le jury pour le choix du design du nouveau stade fin 2012, s’était lui-même dit surpris jeudi par un tel montant mais avait pris la défense du projet de l’architecte irako-britannique Zaha Hadid, dont l’esthétique futuriste fait aussi débat. […]
17/07/15 – 20minutes.fr – Lire l’article