Un deuxième stade de 80 000 places à Paris, est-ce bien raisonnable ?

La Fédération française de rugby veut bâtir une arène de 82 000 places dans l’Essonne. Un calcul risqué.

Il n’est pas encore sorti de terre, mais le Grand Stade que la Fédération française de rugby (FFR) veut construire à Ris-Orangis (Essonne), en fait rêver plus d’un. Le Guardian (en anglais) par exemple, qui le classe dans la liste des sept chefs-d’œuvres architecturaux du XXIe siècle. Un projet pharaonique à 600 millions d’euros, au montage financier risqué et à la rentabilité incertaine, que Manuel Valls veut classer comme « contrat d’intérêt national », révèle Mediapart, mardi 29 mars. Mais ce Grand Stade et le Stade de France, à Saint-Denis, peuvent-ils co-exister sans se cannibaliser ?

Bientôt quatre stades de 40 000 places ou plus à Paris ?

« On est en train de refaire l’erreur du Stade de France, vingt ans plus tard », se désole Jean-Pascal Gayant, économiste du sport et spécialiste de la question des stades. A savoir, bâtir un stade sans club résident, avec une rentabilité incertaine, dans une zone où aucun club n’a les épaules pour occuper, même ponctuellement, l’enceinte. Le club de rugby le plus proche de Ris-Orangis, c’est Massy, qui a fait un passage en Pro-D2 il y a deux ans. Même s’il est difficile de prévoir à quel niveau évoluera le club en 2021, date théorique de la livraison du stade, il est douteux de tabler sur le fait qu’il délocalisera ses affiches de gala dans le Grand Stade. Si l’on ajoute l’Arena 92, qui ouvrira à La Défense, le nombre de stades de 40 000 places ou plus va doubler en Ile-de-France. Ce qui placerait Paris dans le peloton de tête mondial. Le modèle sur lequel lorgnent les dirigeants du rugby français se trouve outre-Manche. La Fédération anglaise de rugby, propriétaire de Twickenham, a mis en place un système d’obligation auprès des fans, en leur faisant miroiter la priorité sur les sièges, et a réalisé un confortable bénéfice de 20 millions d’euros rien qu’avec le Mondial. Pour tourner toute l’année, hors des matchs de rugby, elle organise des évènements tous azimuts. Des matchs de football américain délocalisés, des compétitions de camions customisés, quelques concerts et les finales de Coupe d’Europe ou du monde. Londres accueille sans problème trois stades de près de 80 000 places : Twickenham, donc, Wembley, propriété de la fédération anglaise de foot, et le Stade olympique, où va prochainement évoluer le club de foot de West Ham.

Le stade qui valait 600 millions d’euros

Alors, pourquoi ça coince en France ? Parce que le pari de bâtir un grand stade dédié au rugby demeure extrêmement risqué. La FFR débourserait 50 millions puisés dans ses fonds propres, trouverait 100 millions d’euros et emprunterait 450 millions, garantis par le conseil général de l’Essonne — dont les finances ont pourtant connu des jours meilleurs. […] 03/04/16 – francetvinfo.fr – Lire l’article

Patinoire, piscine et salle de spectacles : Reims dévoile son ambitieux projet

La ville et l’agglomération de Reims ont présenté jeudi leur projet de réhabilitation de l’ancien site du Sernam, tout près du centre-ville et de la gare SNCF. Piscine, patinoire et salle de spectacles. Un projet d’envergure estimé à 83 millions d’euros. C’est un projet d’envergure que la ville et l’agglomération de Reims ont dévoilé jeudi soir. Il s’agit de faire de réaménager l’ancienne friche du Sernam, tout près de la gare SNCF et non loin du centre-ville et de redonner vie à tout un quartier avec ses promenades, sa place du Boulingrin avec ses halles. Le projet prévoit la construction d’une piscine, d’une patinoire et d’une grande salle de spectacles. La piscine disposera de trois bassins. Un bassin olympique de 50 mètres avec 10 lignes d’eau pour répondre à la candidature des JO de Paris. Il pourra accueillir des épreuves ou des délégations étrangères. Deux autres bassins sont prévus pour les scolaires ou les familles.  Une patinoire de 800 m² sera construite. Un équipement qui va pallier la fermeture du Nautilud. A côté de la piscine et de la patinoire, une grande salle de spectacles verra le jour. Elle pourra accueillir jusqu’à 6 000 personnes selon sa configuration. Elle aura vocation à accueillir de grands événements culturels, sportifs et économiques que la ville de Reims ne peut recevoir actuellement. Un parking de 500 places est aussi prévu. Il y aura aussi des cafés et des restaurants. Ce projet ambitieux va profondément redessiner le cœur de la ville de Reims. Les travaux doivent débuter en 2018. Mise en service et une inauguration deux ans plus tard, en 2020. Montant de la facture : 39 millions d’euros pour le complexe aqualudique et 44 millions d’euros pour la grande salle de spectacles. […] 01/04/16 – francebleu.fr – Lire l’article

Obligation de vidange des piscines : les collectivités seront consultées sur le nouveau texte

On en sait un peu plus sur le calendrier et les modalités qui présideront au changement de règlementation en matière d’obligation de vidange des piscines publiques. Dans une récente réponse à deux questions parlementaires portant sur le sujet, la ministre des Affaires sociales et de la Santé apporte des précisions. La ministre rappelle tout d’abord une position déjà annoncée par le ministère des Sports, à savoir que si à l’occasion du comité interministériel aux ruralités du 14 septembre dernier il avait été annoncé que la fréquence de vidanges des bassins des piscines serait diminuée à une par an, il n’est pas envisagé d’aller au-delà de cette diminution et de supprimer l’obligation de vidange. Il s’agit là d’une allusion à la position qui consisterait à suivre certains exemples étrangers, notamment suisse et allemand, qui ont recours à des procédés de traitement de l’eau permettant de supprimer toute vidange. La ministre précise par ailleurs que la modification sera effectuée dans le cadre d’une prochaine révision de la réglementation sanitaire applicable aux piscines et que les projets de textes seront soumis à l’avis des collectivités et des professionnels au cours du deuxième trimestre 2016. La révision de l’arrêté du 7 avril 1981 fixant les règles d’hygiène applicables aux piscines n’intervenant donc qu’après cette consultation, probablement en fin d’année 2016. Le ministère des Sports a estimé les économies rendues possibles par le passage de deux à une vidange annuelle à environ dix millions d’euros par an. Pour l’Andes (Association nationale des élus en charge du sport), l’économie atteindrait plutôt quarante millions d’euros, compte tenu des pertes d’exploitation évitées. 30/03/16 – Localtis info – Jean Damien Lesay – Lire la suite