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Baignade dans la Seine, tramway olympique : les mesures d’Hidalgo pour le Paris de 2024
La future « ligne olympique » traversant Paris d’est en ouest. (Alberto Rochat – Atelier d’architecture)Une nouvelle ligne de tramway traversant Paris d’est en ouest ; la Seine et les canaux assainis et ouverts à la baignade ; un sentier de randonnée autour de la capitale entre périph et Maréchaux ; des équipements sportifs à tous les coins de rue ; une continuité cyclable jusqu’aux sites olympiques… Le JDD dévoile en avant-première le « plan d’action » élaboré par la mairie de Paris dans le cadre de sa candidature aux Jeux Olympiques de 2024. Ce document – intitulé « Les Jeux olympiques et paralympiques, accélérateurs de politiques publiques » – comporte 43 mesures pour aller « plus vite, plus haut, plus fort » à l’instar de la devise olympique « Citius, Altius, Fortius
Ce plan d’action accompagnera une communication présentée par Anne Hidalgo au Conseil de Paris des 17 et 18 mai, en présence de Bernard Lapasset et Tony Estanguet, coprésidents de Paris 2024. « L’idée est de faire en sorte que cette candidature soit utile aux Parisiens. C’est un moteur extraordinaire qui permet d’aligner les planètes, de mobiliser tous les acteurs, d’accélérer et d’amplifier les projets de la Ville dans tous les domaines », explique la maire au JDD. Son adjoint chargé du sport et du tourisme, Jean-François Martins, qui a piloté cette initiative, renchérit : « Nous ne devons pas attendre d’être désignés ville organisatrice – en septembre 2017 – pour profiter du regain d’énergie généré par notre candidature, qui est en soi un catalyseur des politiques municipales. »
Les 43 mesures prévues sont toutes censées être effectives d’ici à 2024, « avec un début de mise en œuvre ou le lancement d’études dès 2016. » La plupart figurent déjà dans le Programme d’investissement de la mandature (PIM). Certaines, les plus structurantes, nécessiteront des financements extérieurs (État, Région, établissements publics…) ou des abondements de la Ville sur la prochaine mandature. « Il y a une dynamique. En 2012, Paris a perdu, certes, mais la candidature a permis de débloquer plusieurs dossiers, comme la ZAC Clichy-Batignolles, où devait s’ériger le village olympique, ou la gare Rosa-Parks », précise Fabien Meuris, directeur du projet JO à la mairie. En outre, derrière le discours sur « l’héritage des Jeux », l’Hôtel de Ville délivre également un message au Comité international olympique. « C’est aussi une façon de montrer au CIO la profondeur de notre engagement », admet Anne Hidalgo.
Les mesures de la Ville pour le Paris de 2024 :
Une « ligne olympique » sur les quais hauts rive droite
Le projet de « tramway léger de nouvelle génération » est déjà dans les cartons, pour pallier la fermeture définitive à la circulation automobile des berges – entre le tunnel des Tuileries et le bassin de l’Arsenal – dès cet été. Mais il s’enrichit dans la perspective des JO. Anne Hidalgo propose maintenant une extension de cette ligne de 13 km intra-muros au-delà du périphérique. À l’ouest, son terminus se situerait dans les Hauts-de-Seine, au niveau d’une gare de la future ligne 15 du Grand Paris Express (Issy RER ou Pont-de-Sèvres). Idem à l’est, côté Val-de-Marne (Les Ardoines). Entre les deux, cette « liaison à haut niveau de service » doit desservir de nombreux sites olympiques : le Parc des Princes, le stade Jean-Bouin, Roland-Garros, Bercy, la tour Eiffel (volleyball), le Grand Palais (escrime), l’esplanade des Invalides (tir à l’arc).
Une « continuité cyclable sera intégrée le long du tracé » et « les trémies [tunnels] de caractère autoroutier seront supprimées ». Quant à la ligne à « propulsion électrique, sans caténaire », elle devrait être d’un « gabarit moindre que le tramway des Maréchaux, afin de s’adapter au site ». Un budget de 100 millions d’euros est déjà inscrit au PIM, que le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) pourra abonder, ainsi que les collectivités concernées, si elles le souhaitent. « Nous utilisons la candidature de Paris aux Jeux pour faire avancer ce projet compliqué, créer un intérêt public commun et mobiliser les financements », indique Fabien Meuris.